Tupiza, c’est mon dada

Changement total de climat, du froid montagnard de Potosi, nous arrivons sous la chaleur sèche de Tupiza. Nous logeons à l’hôtel « Los Salares ». Il faut savoir qu’ici le choix de l’hôtel est primordial : en effet, Tupiza sera notre point de départ pour la visite du Sud Lipez et du salar d’Uyuni, qui est un peu à la Bolivie ce que le Mont Saint Michel est à la France. Or, tous les hôtels ont une agence de voyage et toutes les agences de voyages ont des hôtels. Et pour éviter que le personnel nous fasse la gueule, il est préférable de réserver son excursion dans l’agence de l’hôtel. Un coup d’œil sur internet ayant montré que, mise à part Tupiza Tours, toutes les agences offrent un service de qualité, nous choisissons l’hôtel le mieux noté sur hostelworld.com

Nous voulons après l’excursion rejoindre San Pedro d’Atacama, au Chili. Deux options :

  • visiter en 4 jours tout le Sud Lipez, puis le Salar d’Uyuni et depuis Uyuni prendre un 4×4, puis un bus pour le Chili, ce qui ajoute une journée
  • aller directement à la ville d’Uyuni, visiter le Salar, puis la partie ouest du Sud Lipez et aller directement au Chili le tout en 3 jours

La seconde option est moins onéreuse et plus rapide, mais fait manquer la moitié du Sud Lipez.
Avec l’aide de la vendeuse de l’agence dont c’est le métier, j’arrive à convaincre Marta d’ajouter une ascension de volcan à l’excursion. Hors le volcan le plus facile est l’Uturuncu, 6008m, à l’est du Sud Lipez. Nous choisissons définitivement la première option.

Maintenant que nous savons ce que nous volons faire, il faut trouver deux personnes qui veulent faire la même chose. En effet, les excursions se font dans un 4×4 7 places avec un chauffeur et une cuisinière. Et le prix est fortement dégressif en fonction du nombre de personnes présentes dans le 4×4. Et puisque notre visa expire dans sept jours nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre longtemps. Finalement, nous ne trouverons que de quoi former un groupe de 3, avec Roger un suisse allemand exubérant (Note pour José : ceci est une figure de style), et dans l’agence d’un autre hôtel : « Valle Hermosa » (vallée enchantée).

Pour consoler le propriétaire de notre hôtel, un ancien employé dont les autorités de Tupiza n’ont jamais acceptées qu’il achète un hôtel, nous prenons avec lui un tour de 3h en cheval. Marta montant pour la première fois de sa vie, 3h seront bien suffisantes.

A 9h XXX, la propriétaire des chevaux vient nous chercher. Le choix du cheval, c’est comme pour les planches de surf : elle nous donne des chevaux un peu mou mais faciles et prend pour elle le cheval « expert », nerveux, mais avec un sale caractère.

Elle explique à Marta que pour freiner il faut tirer sur les deux rennes en même temps. Du coup Marta tire à fond dessus : pauvre cheval ! Nous lui expliquons que ce n’est pas comme une voiture : on peu lâcher les rennes dans une côte sans que le cheval se mette à avancer. Elle comprends rapidement que c’est quasi automatique : le cheval connaît par cœur le chemin. Il suffit de le corriger si de temps en temps il ne fait pas ce que l’on veut.

Nous passons la « Puerta del Diablo » (la Porte du Diable), nommée ainsi en référence à un conte à la Cendrillon : pendant le carnaval, le Diable étant tombé amoureux d’une cholita, il décide de l’emporter avec lui. Mais n’ayant que jusqu’à minuit pour ce faire, il est sorti en courant du village et dans sa course est passé au travers d’un énorme rocher qu’il a brisée en deux.

Ensuite nous pénétrons dans la « Vallee de los Machos », pour enfin faire une pause au début du « Canyon del Inca ».

Je pense arriver à contrôler mon cheval en le faisant trotter à la demande. En fait je m’aperçois qu’il trotte volontiers lorsqu’on se rapproche de la pause, mais est beaucoup plus fainéant au milieu du trajet. Du coup mon seul instant de galop seront les 100 derniers mètres avant l’écurie.

Nous partons le lendemain pour 6 jours dans le désert bolivien, sans avoir réussi à éviter le restaurant attrape-touristes local, malheureusement seul restaurant ouvert le dimanche à 15h. Si au Pérou ou en Bolivie vous voyez « cuisine italienne » ou « pizza », avec seulement des gringos attablés, fuyez. En revanche nous avons découvert que le « pollo a la broaster » (poulet frit), est une bonne alternative low-cost, à condition d’aimer manger gras de temps en temps.

You can leave a response, or trackback from your own site.

Leave a Reply

Powered by WordPress | Designed by: suv | Thanks to trucks, infiniti suv and toyota suv