Le roi Fitz Roy

Nous arrivons sous un fort vent d’Ouest à El Chalten. Au printemps et en été le vent est omniprésent ici, et souffle en rafales en venant de derrière les montagnes. S’il était plus régulier ça en ferait une excellente destination kitesurf dans les nombreux lacs avec icebergs en guise de tremplins ou « slider ».

Sur les conseils de Pascal et Cyrille, nous avons fait le plein de provisions (car les denrées sont hors de prix ici), et allons nous loger dans l’hôtel face à la gare routière, 50ARS (7.00EUR) en dortoir sans petit déjeuner. C’est du low-cost, avec des matelas déjà usés alors que l’hôtel est neuf, mais au moins les sanitaires sont propres.


Si au Chili les baba-cools vont à San Pedro d’Atacama, ceux d’Argentine vont en Patagonie : ici c’est reggae et boutiques « design ».

Le gros avantage d’El Chalten, c’est que les activités sont gratuites : trekkings à la journée en partant directement du village. Ils sont très bien balisés, il faut juste repérer où se trouve le départ des randos : « Laguna de los Très » au Nord-Ouest et « Laguna Torre » au Sud-Ouest du village.

Nous commençons par le grand classique « Laguna de los Tres ». Mais après 8km, la pluie horizontale et le vent nous font douter : nous allons nous geler et en plus nous ne verrons rien du Fitz Roy. Effectivement, le ciel ne s’est dégagé qu’à 19h. Ici, le climat est finisterien-montagnard : le temps change toutes les deux heures et alterne ciel bleu sans vent, vent de 100km/h avec ou sans pluie, nuages passant à toute vitesse, etc…


Le lendemain, le temps est plus clément. Nous traversons tout de même des nuages de pluie, mais nous attaquons la montée finale sous un ciel bleu. Si 10 premiers kilomètres de la alternent pentes douces et plat, le dernier kilomètre est une montée raide de 300m de dénivelé. Nous arrivons au replat final qu’une petite colline de pierres sépare du lac gelé, sous un vent dépassant parfois les 100km/h. Abrité derrière un gros rocher, nous choisissons notre stratégie pour attaquer la colline finale, sans risquer de se blesser : marcher rapidement entre les rafales en se tenant par la main pour augmenter notre hyperstaticité (à 4 pieds et deux bâtons nous aurons plus d’équilibre qu’à 2 pieds et un bâton), et s’asseoir par terre lorsque vient la rafale. Après une vingtaine de minutes à attendre une accalmie, nous pouvons enfin monter et admirer le Fitz Roy surplombant le « Launao de los Tres ». La seule victime du vent a été ma paire de lunettes qui s’est cassée en tombant après avoir été arrachée par le vent.

 

Un autre moment d’accalmie nous permet de redescendre.


Lors de cette rando, nous avons eu l’impression d’avoir enfin le rythme randonneur. Si habituellement, nous sommes en permanence doublée, pendant cette rando, nous montons au même rythme que la plupart des gens, et il nous est même arrivé de doubler des groupes. Il était temps après 2 années à randonner presque toutes les semaines !

Sur notre lancée, nous décidons le lendemain de faire la rando de la « Laguna Torres », qui se rend également au pied du Fitz Roy, mais de l’autre côté. Marta est fringuante grâce à sa crème « jambes fatiguées ». Nous partons sous un ciel clair, mais arrivons avec nuages et pluie, ce n’est pas le bon jour pour avoir une belle vue du Fitz Roy.

Nous repartons le lendemain en bus dans la pampa ventée en direction de El Calafate, où nous sommes obligés de repasser afin de nous rendre sur la côte.


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One Response to “Le roi Fitz Roy”

  1. alebaffa says:

    YEAH !!! Super !! I read all your posts, yes, even in Spanish 🙂 ! Great photos and great experiences ! Continuez comme ça !! :)) Ciao !

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