Sydneyland

 

Lorsqu’on arrive à Sydney depuis la tranquille Nouvelle-Zélande, le choc est brutal : vêtements chics, commerces ouverts 24/24, et fêtes tous les jours.

Hasard du calendrier, nous arrivons le jour de la fête nationale, l’Australia’s Day. Elle a lieu le 26 janvier, date à laquelle sont arrivé les premiers colons anglais. Du coup, le choix de cette date génère des controverses  étant donné que c’est le premier jour du déclin de la civilisation aborigène.

Nous allons quand même voir ce qu’il en est, dans le port de Darling Harbour. Les quais étaient noirs de monde : des blancs, des asiatiques, mais pas trop d’aborigènes. On les comprend. Mais le plus intéressant sont les maquillage et déguisements : le drapeau australien est conjugué à toutes les sauces : cape, chapeau, chaussures, maquillage sur tout le visage…

Un défilé de bateaux avait lieu : ceux des pompiers, des policiers, des militaires, … ainsi que les bateaux touristiques. Nous avions l’impression que c’était une vente aux enchères car le commentateur donnait une description très précise des caractéristiques techniques : de la vitesse max, jusqu’à l’épaisseur du pont.

La deuxième partie constituait en un feu d’artifice, synchronisé avec la musique.

La sortie du port n’était pas anarchique, mais très longue. Nous sommes resté une heure à regarder passer le gros du flot avant de pouvoir sortir a notre tour. En passant devant un des hôtels-restaurant du port nous voyons un mariage. Soit les mariés sont très patriotiques, soit ils voulaient un gros feu d’artifice gratuit le jour de leur mariage.

Pour notre second jour, nous décidons d’aller visiter un des musées gratuits de Sydney. En effet, à Sydney, il y a des activités gratuites ! cf. http://travel.nationalgeographic.com/travel/city-guides/free-sydney-traveler/
Nous nous rendons dans le quartier historique appelé The Rocks (Les Rochers), et son musée “The Rocks Discovery Museum”  qui permet d’en connaître un peu plus sur l’histoire de l’Australie en général et de ce quartier en particulier.

Un peu d’histoire

L’histoire de l’Australie commence avec ses premiers habitants connus que sont les aborigènes. Il y avait à peu près 400 villages aborigènes, et chacun avait son territoire, son langage et ses traditions. Les scientifiques pensent qu’ils sont venu d’Afrique (un peu comme tout le monde).

Quelques navigateurs européens avaient localisé l’Australie sur une carte, mais sans trop savoir que c’était une immense île-continent. Certains avaient même établi des contacts furtifs avec les aborigènes. Mais c’est seulement en 1770 que l’anglais James Cook arriva aux terres australes et décréta que ce territoire appartenait à la Grande Bretagne, invoquant le concept de “terra nulluius” (terre inhabitée). C’est le même concept qui était utilisé par les espagnols, portuguais, hollandais pour établir toutes leur autres colonies.

Les contacts entre colons et aborigènes étaient plutôt amicaux au début. Les problèmes commencèrent seulement lorsque les anglais ont commencé à surexploiter les ressources naturelles (une tendance de fond chez les européens). Cette surexploitation causant la famine chez les aborigènes, la guerre fut déclarée.

En 1788 est arrivée la première garnison de condamnés. La Grande Bretagne ayant perdu les Etats Unis, et les prisons britanniques étant surpeuplées, c’était un bon moment pour envoyer de la main d’oeuvre en Australie pour exploiter ses ressources. Ils n’y perdaient pas au change: ils avaient en moyenne des meilleures conditions de vie que les citoyens libres d’Angleterre, et pouvaient voyager avec toute leur famille. Ils arrivaient donc après 6 mois de voilier sur un continent vide au climat extrême  Une fois purgée leur peine, ils étaient libre de rentrer en Angleterre… s’ils avaient le moyen de se payer le billet de retour. Ce qui n’était jamais le cas.

Les condamnés construisirent la première ville a Covent Garden, à l’emplacement du quartier The Rocks, et la ville s’étendit à partir de là, expulsant au passage les aborigènes par la force, ou via la transmission involontaire de maladies contre lesquelles ils n’étaient pas immunisés.

Pour plus d’infos, suivre les liens suivants:

Fin de l’aparté sur l’histoire de l’Australie

Après avoir visité le Rocks Discovery Museum, nous nous rendons au marché d’artisanat du weekend, où nous voyons que ce sont surtout les bars jouxtant le marché qui marchent le mieux.

Le jour suivant, nous faisons une visite guidée à pourboire avec Justine, une excellente guide de 28 ans, australienne jusqu’au bout des ongles. cf http://www.imfree.com.au/
Nous visitons les quartiers du centre de Sydney: le Central Business District (CBD), le Circular Quay, où se trouve le fameux Opéra de Syndey, et bien sûr le quartier de The Rocks.

Nous y apprenons quelques détails sur la rivalité Sydney-Melbourne. Les deux villes se sont développées à partir de 1850, lors de la ruée vers l’or. En 1908, l’Australie étant devenue indépendante de la Grande-Bretagne, il fallait choisir une capitale. Pour ne décevoir ni Sydney ni Melbourne, les autorités ont décidé de construire une ville entre les deux: Canberra, qui signifie “Lieu de réunion”, afin d’en faire la capitale du nouvel état.

A l’instar de la Nouvelle-Zélande, une des curiosités de l’Australie est la relation qu’elle entretient avec la couronne anglaise. En 1985, la Reine d’Angleterre a envoyé une carte au maire de Sydney, avec la mention: “à n’ouvrir qu’en 2085. La lettre est exposée dans un centre commercial et tout le monde ignore son contenu. Je suppose qu’elle contient une bonne blague d’humour anglais, du type: “Vous n’êtes plus un état indépendant: Machin a oublié de signer la déclaration d’indépendance en 1908, et le délais de réclamation vient juste de se terminer”

Nous voyons également une rue peu connue de Sydney, où une cage a été installée pour chaque espèce d’oiseau qui se trouvaient auparavant à l’emplacement de la ville.

Chinatown est un des autres quartiers typiques de Sydney. C’est excellent pour manger asiatique et voir les derniers tubes en date en Corée et dans le reste de l’Asie.

Dans la catégorie des visites gratuites, nous visitons le musée d’Art contemporain. La particularité de l’Art australien, c’est qu’il sert de média pour faire son Mea Culpa auprès des Aborigènes. Chaque artiste qui se respecte se doit d’avoir son oeuvre dénonçant les méfaits évidents de la colonisation.

Ayant trouvé un poste de prof de Kitesurf sur la côte Ouest, à Perth, là où nous allons rendre visite à nos amis, et Marta souhaitant continuer à visiter la côte Est, nous décidons de continuer chacun de son côté et de se réunir une semaine plus tard. Ça fait bizarre après avoir passé cinq mois ensemble jour et nuit.

Pour finir, quelques photos de la visite de l’Opéra, que seule Marta a faite:

 

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