Gili Gili Gili

Il est temps de quitter l’ONG IHF et Buitan, pour notre prochaine destination : une autre île encore plus petite. Les Gili sont trois îles au large de Lombok : il y a Gili Air, réputée pour le surf, Gili Nemo, et Gili Trawagan, la plus développée des trois. Nous choisissons Gili Trawagan car c’est plus simple d’accès et nous sommes sûr d’y trouver un hébergement correspondant à notre budget.

Pour y aller de Bali, nous avons le choix entre :

  • Le bateau lent : Padang Bai-Lombok sud, puis traverser du sud à l’ouest de Lombok en bus, puis prendre un second bateau de Lombok jusqu’aux Gili
  • Le bateau rapide : Padang Bai-Gili direct, et dans le prix du billet aller-retour est inclus pour le retour le transport vers les principales villes touristiques de Bali (Ubud, Kuta….)

D’habitude je serai plutôt pour le bateau lent, mais là ça revient presque au même prix et c’est beaucoup plus simple en bateau rapide.
Grâce à Emelie qui parle indonésien, nous obtenons le tarif : « parlant indonésien » : 450 000 IDR (34.65EUR) pour l’aller-retour aux Gili et le transport Padang Bai-Kuta lors du retour (compagnie EkaJaya). Pour info le tarif « se présente au comptoir et négocie en anglais » est de 600 000 IDR (46.20EUR), et le tarif « commandé sur internet ou via un hôtel », qui correspond au tarif affiché sur le flyer est de 1 200 000 IDR (92.40EUR). Ca fait une sacrée différence.

Nous embarquons sur le bateau, et effectivement il porte bien son nom de « Fast Boat » (bateau rapide) : 5 moteurs hors-bord de 300 CV, ce qui fait 1500 CV en tout. Énorme pour une vedette de 20m de long. La mer entre Bali et Lombok est calme ce jour-là (comme souvent d’ailleurs), le bateau peut foncer à 30 nœuds (55km/h) et nous arrivons du coup en un peu moins de 2h. En arrivant je remarque qu’un vent de Sud souffle sur l’île alors qu’à Bali c’était le calme plat. J’enregistre cette info pour plus tard. Il y a un débarcadère à Gili Trawagan, mais notre bateau ne l’utilise pas, du moins à marée haute. Il choisi une méthode plus simple : beacher, c’est-à-dire poser l’avant de la coque sur le sable. Un des employés met un banc dans l’eau et nous descendons tous par l’avant du bateau, presque sans se mouiller les pieds.

Comme prévu dès l’arrivée sur l’île une dizaine de personnes nous propose des hébergements. Ils ne sont pas forcément commissionnés car c’est en général les propriétaires des petits hôtels, mais nous préférons aller voir par nous même : comme d’habitude l’un d’entre nous garde tous les sacs et l’autre va chercher une chambre. C’est moi qui m’y colle et me dirige vers la rue parallèle au front de mer, où se trouvent les hôtels bon marché. Le premier que je visite « Permanata Bungalow » me paraît bien : chambre double avec salle de bain d’eau douce, petit déjeuner et wifi inclus pour 150 000 IDR (11.55EUR). Ca correspond à ce que l’on cherche et au budget prévu, et le propriétaire a l’air sympa, donc je prends tout de suite la chambre. Petite mention pour le Wifi de cet hôtel : c’est le plus rapide et le plus robuste qu’on ai eu depuis notre départ d’Europe (Perth excepté). Et tant que j’y suis une autre mention pour le petit déj : pancakes à la banane, un classique en Indonésie, et pas difficile à faire, mais ils avaient le mérite d’être là.

Nous nous installons et nous allons nous promener vers le sud de l’île où j’avais repéré que le vent soufflait. Nous remarquons vite la particularité des Gili niveau transport : hormis les bateaux, aucun véhicule à moteur. Il n’y a que des vélos et des calèches tirés par des chevaux, qui parfois déboulent à toute allure dans les rues de l’île. Le vent est limite pour le kitesurf et les endroits pour décoller sont rares : le rivage est formé soit de mangrove soit de petites plages qui de loin ressemblent à des plages de sable fin, mais de près se révèlent être formées d’anciens coraux concassés.

Je demande à un serveur travaillant sur un bar de plage si le vent souffle souvent, il me répond « parfois ». Les conditions sont loin d’être idéales, mais apparemment c’est le moment où jamais de sortir le matos de kitesurf en Indonésie. Nous retournons à l’hôtel chercher ma valise à roulettes spéciale kite et grâce à Marta qui m’aide à décoller entre les coraux coupants et les arbres qui déventent une toute petite plage, je suis enfin à l’eau. Je n’aurai certainement pas pu décoller seul sans risquer d’endommager sérieusement mon aile. Avec le vent faible et la faible profondeur d’eau au bord, ce n’est pas la journée pour faire des figures, mais la beauté du paysage compense : j’ai l’impression d’être sur une île déserte au milieu du Pacifique, ce qui n’est pas loin d’être le cas (ok l’île n’est pas tout à fait déserte et je crois que je suis plutôt dans l’Océan Indien). Je fais un grand bord de 15min en direction de l’île de Lombok, ce qui me permet de voir défiler les deux autres îles qui forment les Gili. Quelques heures après, la marée descendante m’oblige à arrêter : je n’ai pas envie d’abîmer les coraux (et mes ailerons et potentiellement mon postérieur par la même occasion). En effet, ici lorsque la marée est basse, il y a une sorte d’estran formé de coraux qui ont apparemment la capacité de survivre à l’air libre. A noter que j’ai l’impression que bon nombre de locaux et de touristes voient un kite pour la première fois de leur vie.

Le soir nous faisons le tour des restaurants : tant au niveau hébergement qu’au niveau restauration, ici il y a de tout : du bar de luxe en bord de mer aux échoppes ambulantes qui se réunissent tous les soirs sur la place du marché. Les prix sont cependant plutôt tirés vers le haut, l’île ne vivant que du tourisme. Mais attention, même si c’est touristique, les plats ne sont pas toujours adaptés aux palais européens : nous mangeons sur le marché un « satay » (brochettes) et une soupe de nouilles tous deux très épicés. Pour calmer les papilles, nous commandons les meilleurs pancakes de l’île : banane-chocolat pour 15000 IDR (1.16EUR) : ils sont si épais (2cm), que pour être pratiques à manger le vendeur les coupe en tranches comme un gâteau  La version avec du miel est beaucoup moins intéressante. En effet, il n’y a pas de vrai miel en Indonésie, il ne s’y vend que des ersatz à base d’eau et de sucre.

Nous croisons une quantité phénoménale d’espagnols, alors que nous n’en avons croisé aucun depuis l’Amérique du Sud. Il faut dire qu’aux Gili on trouve des restaux, des bars, et la plage à côté. C’est tout à fait le genre de vacances qui leur plaît.

Mais mise à part la farniente, l’activité phare des Gili, c’est la plongée sous-marine. L’avantage c’est que les eux sont limpides, et que c’est pas cher, surtout que tous les centres de plongée proposent strictement les mêmes prix. Donc les gens choisissent uniquement au feeling. Marta étant un peu angoissée à l’idée d’être au milieu des poissons, et étant limité en budget, nous choisissons de faire plutôt du snorkeling, qui permet également de se retrouver au milieu des poissons, mais où on peut toujours remonter rapidement à la surface.

Nous avons déjà un kit snorkeling minimaliste avec nous (cf annexe), mais nous désirons plonger ensemble du coup nous louons un second kit pour 35 000 IDR (2.70EUR). Et tant que nous y sommes, nous louons deux vélos pour faire le tour de l’île (35 000 IDR (2.70EUR) par vélo). L’île est petite, sans s’arrêter, on pourrai faire le tour en 1h. Mais il y a un quart du chemin qui se fait dans le sable en poussant la bicyclette. Nous passons toute la journée à faire le tour de l’île en nous arrêtons pour faire du snorkeling ou pour faire une sieste sur la plage à l’ombre de la mangrove, pour enfin admirer le coucher de soleil, mais malheureusement ce jour-ci, le ciel est trop nuageux.

Nous sommes allé à plusieurs points de snorkeling, mais finalement, là où ça reste le plus joli c’est la côte Est juste devant le village. C’est un peu stressant avec les barques qui manœuvrent  mais c’est là où on trouve le plus de poissons et surtout j’aurai la chance de nager avec deux tortues (ou deux fois avec la même, j’avoue que j’ai du mal à les différencier entre individus). En plus c’est du snorkeling pour paresseux : à marée descendante, il y a un courant d’environ 1 ou 2 nœuds allant du nord au sud, parallèlement à la plage. Pour avoir une idée, 1 ou 2 nœuds, c’est la vitesse de la nage, donc il vaut mieux ne pas se fatiguer à nager contre. Nous nous mettons à l’eau au nord de l’île, nous laissons dériver tout le long en admirant les coraux et les poissons, et remontons à pieds.

En dehors des tortues, il y a une autre curiosité à voir dans l’eau : ce sont les malaisiens qui se baignent avec masque, tuba et … gilet de sauvetage. Pour les femmes, il faut ajouter en plus pantalon t-shirt à manches longues et châle. J’ai l’impression que savoir nager n’est pas commun chez les malaisiens, donc étant donné le courant, avoir un gilet de flottaison est indispensable dans ce cas-là. Nous voyons également une japonaise avec une combinaison intégrale. Mais pas une combinaison noire, en néoprène, à but purement utilitaire, comme on utilise en Europe  Non, une combinaison bleu-violet en lycra avec col échancré, très élégante, pour se protéger du soleil. La classe !

Même si l’île est magnifique, mise à part pour ceux qui sont venus ici pour plonger tous les jours, après 3 jours, on a fait le tour (et même plusieurs fois). Nous repartons donc, encore une fois par bateau rapide, pour Padang Bai et pour Kuta (en bus).

J’oubliais: si vous allez sur Gili Trawagan, n’oubliez pas que plutôt d’acheter des bouteilles d’eau en plastique, vous pouvez remplir celles que vous avez déjà. C’est la même eau et en plus ça coûte moins cher.

 

Annexe: kit snorkeling minimaliste (KSUL: Kit Snorkeling Ultra-Léger)

  • Des lunettes de piscine, beaucoup plus léger qu’un masque. N’importe lesquelles, le principal c’est qu’elles tiennent bien et ne prennent pas l’eau. Personnellement, j’ai abandonné il y a longtemps les lunettes de piscine binoculaires qui soi ne tiennent pas, soi, si on sert l’élastique à fond, tiennent mais donnent l’impression que les yeux vont sortir de leurs orbites, sans compter le mal de crâne. J’ai trouvé mon bonheur chez les italiens, modèle Aquasphère Vista. Après ça dépendde la forme du visage de chaque personne, donc le mieux c’est d’essayer.
  • Un pince-nez: j’ai pris le moins cher, ça pince pas des masses, mais en général au bout de quelques minutes j’ai le nez bouché, donc ça n’a plus trop d’importance.
  • Un leash pour ne pas perdre le pince-nez: une petite ficelle entre le pince-nez et les lunettes suffit. Pour les noeuds, soit noeud de chaise, soit 2 noeuds plats.
  • Sans oublier un tuba. Le plus simple possible, sans valve qui va se casser, sans accroche-tuba (je passe le tuba sous la sangle des lunettes et ça tient bien mieux)
  • Pas de palmes. Je sais c’est plus fatiguant, mais une paire de palmes efficace c’est lourd (car des palmes toutes légères qui flottent ça ne sert pas à grand chose). Donc mieux vaut ne rien prendre et nager la brasse (mieux que le crawl pour voir les poissons car ça fait moins de bulles sous l’eau)

 

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