La Nouvelle-Zélande pour les nuls

Les routes

Première chose à savoir: il y a 4,3 millions d’habitants pour un pays qui, dans son extension Nord-Sud, est plus grand que la France. En conséquence le réseau routier est minimaliste. C’est-à-dire qu’il est constitué principalement de routes à double sens 2x1voie, qui épousent le relief. Les ouvrages sont réduits au minimum: un seul viaduc d’importance dans le pays (Arthur Pass), et les ponts sont souvent à sens unique, annoncés sur la route par un “One lane bridge”: le conducteur qui a un Stop doit céder la priorité aux conducteurs venant de l’autre côté, sachant qu’on ne peut pas se croiser sur le pont.

En revanche la signalisation est toujours présente (nom des rues, etc.), et les routes pas forcement asphaltées mais toujours bien entretenues.

Les limitations sont purement indicatives, dans la plupart des cas, il est impossible de rouler aux vitesses limites, sauf avec une voiture de rallye. Les chiffres en noir sur jaune avant les virages ne sont pas les angles des courbes, mais la vitesse conseillée pour prendre celles-ci. En général elles sont bien évaluées, même pour un mini-van (mais sur route sèche). Attention: toutes les courbes ne sont pas signalisées.

Lors de la préparation d’itinéraires, prévoyez une vitesse moyenne de 60km/h. Nous nous sommes fait piéger avec ça, ayant prévu des itinéraires beaucoup trop ambitieux. Vous pouvez consulter ce calculateur d’itinéraires qui est toutefois souvent optimiste.

Au niveau de la conduite, les kiwis ne brillent pas par leur prudence. En général ils roulent vite et collent pas mal. Un peu stressant lorsqu’on est sur une route limitée à 100km/h, qu’on voit qu’il faut tourner au prochain croisement et qu’il n’y a pas de voie de décélération.

La Nouvelle-Zélande est connue pour sa faune abondante. Comme les routes sont peu éco-fragmentantes, les animaux n’hésitent pas à traverser. Et comme les gens roulent vite, il y a de nombreuses colisions. Le résultat c’est qu’on voit en moyenne un cadavre tous les 3km. En 3000km j’ai réussi à n’avoir que des moustiques comme victimes, mais je suis passé souvent très près de la collision.

Préparez-vous à conduire sur piste. Là-bas ils appellent ça le “Gravel” (gravier). Il faut prendre en compte que sur ces routes, la consommation de carburant au km est au minimum doublée.

Dernier point: le plus courant là-bas sont les boites automatiques. Pas très pratique lorsqu’on alterne montées et descentes, mais on s’habitue vite.

Le carburant coûte le même prix qu’en France (entre 1,90NZD (1.13EUR) et 2,4NZD (1.43EUR) par litre) et les véhicules consomment souvent plus à cause de la boîte automatique. Pour info notre campervan consommait 10L/100km de sans plomb.

Au fait, vous allez vous en rendre vite compte, mais on roule à gauche.

 

Les plages, le surf et le kitesurf

4 million de personnes sur 15 000 km de côte, si tout le pays va à la plage, ca fait une moyenne d’un baigneur tous les 3 ou 4m. Inutile de dire que vous ne trouverez jamais une plage bondée.

Concernant le surf, il y a des vagues de partout, de tous les types, et de toutes les tailles, des deux côtés de chaque île. C’est facile de trouver une vague correcte et d’être seul à la surfer. Sur les belles vagues proches des villes une journée ensoleillée d’été, il peut y avoir du monde, mais rarement plus de 10 surfeurs. Rien à voir avec la côte Atlantique en France.

En revanche, les plages ne sont pas toujours facilement accessibles en voiture. Il faut souvent marcher (lorsqu’il y a un sentier), et parfois il faut tenir compte des horaires de marée pour accéder à certaines plages sans avoir à nager.

Pour la location de planches, c’est simple: il y a 1000 spots et 10 endroits où il est possible de louer une planche de surf. Donc il vaut mieux amener son propre matériel ou l’acheter et le revendre sur place. Le meilleur plan pour voyager léger et ne pas dépenser trop, c’est d’amener une paire de palmes de bodyboard et d’aller récupérer un vieux bodyboard à la décharge sur place.

Concernant le vent, le plus courant est le vent d’Ouest, souvent orienté Sud-Ouest sur l’île du Sud et Nord-Ouest sur l’île du Nord. Ce n’est pas facile de combiner kitesurf et visites touristiques car les plages ventées de la côte Ouest ne sont pas toujours proches des sites touristiques qui se trouvent plutôt sur la côte Est. Le vent n’est pas super fort en été, donc une 12m et un 9m sont les tailles idéales à amener. Il faut savoir lancer et récupérer son aile tout seul ou alors venir en groupe car vous serez en général seul en kitesurf sur le spot.

Pour la température de l’eau, en plein été, le shorty était limite, surtout sur l’île du Sud. Il vaut mieux prévoir une combinaison intégrale de printemps (3/2) pour l’été Néo-Zélandais.

 

 

Le camping

Alors 3 options:

  • Camping sauvage: c’est interdit, mais ça peut se faire à condition de trouver un endroit isolé (au bord d’une route secondaire), et de partir tôt le matin. Avec un camping-car “self-containing-unit”, c’est-à-dire avec toilettes et cuve à eaux noire, on peut en revanche camper n’importe où ce n’est pas explicitement interdit. L’amende est de 200NZD (119.40EUR)
  • Camping DOC: souvent la meilleur option. Il y a les gratuits avec toilettes sèches sans douche, les “Basic Campsite” avec douche d’eau froide et toilettes qui coutent entre 5 et 12NZD (7.16EUR), et les “Serviced campsite” qui coutent plus cher et que nous n’avons pas beaucoup fréquenté
  • Camping normal: la chaîne principale est “Holiday Park”, le prix commence autour de 15NZD (8.96EUR), et il y a douche chaude, toilettes, cuisine, et souvent une piscine et des jeux pour les enfants

Vous croiserez de nombreux locaux dans les campings. Pour les reconnaître c’est simple: ce sont les mieux équipés.

A noter qu’il doit y avoir une loi rendant illégal l’absence de papier toilette dans les toilettes: même des toilettes sèches en plein milieu de la forêt à 10km de la route sont approvisionnées en rouleaux.

Pour la location de van, il y a au moins une dizaines de sociétés. Nous avons choisi “rentalcarvillage” tout simplement car ce sont les moins chers. A ce prix là vous aurez un van avec 150 000km au compteur, pas très puissant, mais propre et aménagé de façon simple mais pratique. Pas de lavabo, mais un bidon de 10L à remplir. De toute façon on se rend vite compte que c’est plus pratique de faire la vaisselle dans le lavabo du camping. Le gros avantage par rapport à la concurrence, c’est que le van est blanc, sans aucun signe distinctif. C’est plus discret que Jucy avec ses véhicules peint en violet et vert. Attention aux options proposé par RentalCarVillage, c’est surement avec ça qu’ils font leur marge. Par exemple la location de douche solaire coûtait le double que l’achat d’une douche solaire au Décathlon en France.

 

La culture Maori, les Maoris et leurs descendants

La culture Maori, nous ne l’avons vu qu’au Musée d’Auckland et sur la peau des gens (tatouages). Ce n’est pas qu’elle est inexistante, mais tout ce qui se rapporte à la culture Maori (spectacle, etc.) est hors de prix. Je suppose que c’est car le tourisme est la source de revenus principale des conservateurs de cette culture. De ce point de vue, c’est très différent du Pérou et de la Bolivie où on avait droit à de l’Inca dans tous les coins et à toutes les sauces.

Gros contraste par rapport à l’Australie, ici les Maoris et leurs descendants sont parfaitement intégrés dans la société, et les descendants des colons ont intégrés certains éléments, Maori dans la culture “mainstream”.

 

La cuisine, les produits et les supermarchés

Grosse déception culinaire en Nouvelle-Zélande: si l’on reste dans un budget raisonnable on y mange très mal. Les supermarché proposent en majorité des produits “truqués” (enrichis en sucre, colorants, viande reconstituée gonflée aux protéines de soja, etc.)

Seule exception: le lait frais. Ici ce n’est pas un produit “de luxe” qui coûte 2x plus cher que le lait UHT: il est au même prix, et c’est le type de lait que tout le monde achète. Malheureusement ça ne se garde pas longtemps en camping.

Nous avons eu l’explication de cet état de fait: un gros pourcentage de la population vivant de l’agriculture, peu de monde fréquente les supermarché, et les gens s’alimentent avec les produits de leur ferme.

Au niveau des supermarchés, les moins cher et les mieux fournis sont les “Park’n’Save”, mais on ne les trouve que dans les grandes villes. Ceux que l’on trouve de partout sont les “Four squares” et ce sont bien sûr les plus chers.

 

Les gens

Nous n’avons croisé que des gens sympas et souvent ils venaient nous parler naturellement. Le seul problème c’est qu’il faut s’habituer à l’accent: si on vous dit “On the lift, brew”, ça ne veut pas dire qu’il faut prendre l’ascenseur et aller à la brasserie, ça veut dire “On the left, bro (ther)”.

 

Les communications

C’est le pays où nous avons eu le plus de problème pour communiquer, c’est pire que la Bolivie. Dès qu’on sort des villes, il n’y a pas de réseau téléphonique, et pas de radio FM. Quant au Wifi, il y en a parfois dans les hôtels ou les restaurants, mais c’est presque tout le temps payant (le prix maximum: 20€ pour une soirée à l’hôtel “Ibis Budget”).

Heureusement, il y avait les FREE WiFi Zone de telecom.co.nz : souvent situées près des centres d’information touristique I-Site, on les reconnaît à ce sticker collé sur une cabine téléphonique:

Lorsqu’en on croise un, il faut en profiter.

Les télécommunications téléphoniques coûtent environ entre 2 et 3 fois plus cher qu’en France.

 

Travailler en NZ

Le taux de chômage en Nouvelle-Zélande tourne autour de 7%. C’est beaucoup pour un pays de 4 millions d’habitants. Ce n’est donc pas facile d’y trouver du boulot, sauf dans certains secteurs précis, comme la récolte de fruits. Il faut donc y réfléchir à deux fois avant de demander un Working Holiday Visa.

En revanche le WOOFING fonctionne bien, ça ne permet pas de gagner de l’argent, mais ça permet de rester dans le pays sans dépenser grand chose.

 

Les activités de plein air

Rafting, saut à l’élastique, saut pendulaire, parapente, chute libre, montgolfière, ballade sur glacier … il y a le choix. Par contre il faut prévoir un budget conséquent: pour se faire une idée ce genre d’activité coûte deux fois plus cher qu’en France (exemple: 100NZD (59.70EUR) l’après-midi de rafting au lieu de 40€ en France).

Du coup, nous nous contenterons d’une journée de location de kayak.

Pour les locaux, c’est simple: ils ont tous un maximum de matos. De la planche de surf au dériveur habitable sur remorque. Les seuls véhicules ne tractant rien et ne portant rien sur le toit, c’était les voitures des touristes.

Un deriveur sur le toit et un autre sur la remorque

 

La météo et le climat

Ce sont 2 îles montagneuses au milieu du Pacifique, et il y a le climat qui va avec: souvent de la pluie, et s’il peut faire très chaud en plein soleil, la nuit ou par temps couvert, même au milieu de l’été, il peut faire froid. A savoir que les perturbations arrivent quasi systématiquement par l’Ouest.

 

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