Surf à Kuta

Notre première impression à propos de Kuta est désastreuse. Nous arrivons dans la ville en mini-bus et après le calme relatif des Iles Gili et de l’Est de Bali, Kuta donne l’impression de n’être qu’un grand amas de scooters, de taxis, de boutiques de souvenirs et de salons de massage. Heureusement nous avions noté l’adresse (et les coordonnées GPS) d’un hôtel au calme, Kubu Kaugh Beach Inn Guest House (150 000 IDR (11.55EUR) la chambre double). En fait, à Kuta, si les rues principales sont très bruyantes, les Guest House se trouvent en général dans les « gang », qui correspondent à un réseau de petites ruelles perpendiculaire à une grande artère (une sorte de mini ville dans la ville). Donc, la plupart du temps, il est possible de dormir au calme alors qu’on est à cinq minutes à pieds de l’agitation.

Ce n’est pas parce que Kuta est ultra-touristique que les habitants y ont perdu leur culture. Nos hôtes passent leur journée à préparer des offrandes : le matin lorsque nous nous levons ils sont en train de tresser des paniers en feuilles de banane, lorsque nous rentrons de la plage aussi, et c’est seulement à la tombée de la nuit qu’ils arrêtent.

Après avoir posé nos bagages, nous nous rendons à la principale attraction de Kuta : sa plage. C’est une très longue et très large plage, avec un estran de plusieurs centaines de mètres, un peu à l’image des plages de Gironde.

Du coup, les vagues aussi sont très similaires à celles de Lacanau ou de Montalivet : elles ferment assez vite, mais lorsqu’elles ferment, les mousses restent intéressantes à surfer. En effet il y a de l’écume sur le haut de la vague, mais souvent le bas de la vague reste encore incliné et du coup surfable. Il y a des vagues sur toute la longueur de la plage, mais bien sûr des endroits où elles sont mieux formées. Et forcément ce sont aussi les endroits où il y a le plus de monde à l’eau. Dernier aspect : étant donné que les vagues sont formées par les bancs de sable, matière meuble, l’endroit où les vagues déferlent change continuellement.

Bref, je loue une planche, 40 000 IDR (3.08EUR) pour l’heure et demi qui reste avant le coucher du soleil. C’est un plaisir de surfer ici : l’eau est super chaude, mais le soleil ne tape pas trop fort (c’est le soir), les vagues sont grosses mais gérables, et les locaux qui sont à l’eau sont sympa. Je m’attendais à voir du localisme, mais rien de tout ça, sauf à l’endroit où surfent les quelques pro et semi-pro de la plage (à cet endroit, pas d’animosité, mais personne ne se parle). Les vagues ne valent pas celles de Huanchaco au Pérou, mais l’eau y est chaude. On ne peut pas tout avoir.

Le lendemain, nous faisons un autre « highlight » de Kuta : la ballade en scooter. Nous louons donc un scooter 125cm3 pour 50 000 IDR (3.85EUR), et nous dirigeons vers le temple de Tanah Lot, à 25km de Kuta. J’essaye de conduire comme les locaux, pas pour faire le Fangio, mais pour ne pas me faire rentrer dedans en ne réagissant pas comme les autres. La route se passe bien, mais pourtant Marta est très nerveuse. Nous visitons le temple (30 000 IDR (2.31EUR) par personne), ou plutôt le regardons depuis l’extérieur  car les touristes n’y sont pas autorisés (sans compter qu’il n’est accessible qu’à marée basse). A vrai dire, le temple de l’eau nous avait plus plu. Celui-ci a cependant une particularité : il y a quasiment tout un village de boutiques et de restaurants construit autour. Pour cause, c’est à mon avis le site le plus visité de Bali. Après être rentré à Kuta, je fais le plein avec deux bouteilles de Vodka Absolut. En effet, pour faire le plein, on peut soit aller à la station service, 4500 IDR (0.35EUR) le litre, ou alors s’arrêter à n’importe quelle échoppe et remplir le réservoir avec de l’essence contenue dans des bouteilles de Vodka, 5000 IDR (0.39EUR) le litre. Il n’y a pas d’arnaque (essence coupée…), puisque le gars qui loue les scooters m’a dit que je pouvais faire le plein avec les bouteilles.

Et la surprise de Kuta, c’est que nous recroisons Vincent et Aye Chan, nos amis qui vivent en Australie, qui y sont pour des mini-vacances. Nous passons la soirée avec eux, et leur racontons notre expérience à l’ONG IHF et aux îles Gili.

Le lendemain, nous louons une planche de surf et un bodyboard à l’hôtel Senen. Ça nous coûte 40 000 IDR (3.08EUR) pour la planche et 25 000 IDR (1.93EUR) pour le bodyboard (palmes comprises), pour toute la journée. Pour comparer, le prix sur la plage est de 50 000 IDR (3.85EUR) par heure. En partant le gars de la location nous dit « Au fait si un loueur de la plage vous demande combien vous avez payé, dites-leur le même prix que sur la plage ». Si c’est pas la Mafia, ça s’en rapproche.

Marta se débrouille comme une pro. Quant à moi je progresse aussi en longboard et commence à arriver à tailler des courbes (enfin rarement plus d’une par vague). En annexe quelques conseils techniques. Et nous pouvons discuter avec les locaux et les autres touristes à l’eau.

Mais le lendemain, Marta et moi sommes tous deux malades. Apparemment  nous nous sommes pris une otite. J’imagine que le système d’assainissement des eaux usées de Kuta n’est pas au top.

L’autre avantage de Kuta, mise à part la plage, c’est la concurrence qu’il existe entre les salons de massage. En y allant au milieu d’après-midi, on peut obtenir des prix vraiment intéressant. Marta a payé 90 000 IDR (6.93EUR) pour 1h45 de massage très professionnel.

Nous finissons tout de même par quitter Kuta, direction l’île voisine de Java, où nous attendent des scènes surréalistes.

Annexe : Surfer en longboard

  • Pour prendre une vague, surtout si c’est une grosse, il faut mettre légèrement la planche de travers dans le sens où on veut surfer. MAIS Attention, pas trop, 45° max, car sinon la planche part en crabe.
  • Si jamais la pointe de la planche se plante dans l’eau, quelques fois on peut sauver le coup, mais en général c’est culbute assurée. Pour éviter ça, la réaction naturelle est de s’allonger plus en arrière de la planche. Ça évite effectivement de planter l’avant, mais à la rame, on est beaucoup moins efficace, et la résultat, c’est qu’on a pas assez de vitesse au take off, donc soit on rate la vague, soit on part du haut de la vague, là où c’est encore plus vertical. Pour éviter ça, j’utilise l’astuce suivante : je m’allonge sur le milieu de la planche de manière à pouvoir ramer efficacement, et seulement à la fin lorsque je vois que l’avant de la planche va planter mais que ce n’est pas encore le moment de se lever, je recule tout le corps d’un coup en poussant sur les bras.
  • Une fois debout, pour tourner en longboard, il faut faire deux pas vers l’arrière de la planche. Ensuite, il faut reprendre de la vitesse en se replaçant au milieu. C’est comme si le volant était à l’arrière et l’accélérateur au milieu. Il faut marcher. L’avant de la planche ne sert pas à grand chose si ce n’est à faire des figures (hang five et hang ten).

Je finis par un conseil pour ceux qui veulent se faire des vacances surf pas cher à Bali : le mieux est de louer une moto avec rack pour surf et une board. Et de faire le tour de l’île (du moins le sud et l’ouest). Ça coûte dans les 50 USD (38.50EUR) par semaine (25 pour la location de scooter et 25 pour la planche). L’hébergement on peut trouver pour 10 USD (7.70EUR) par nuit et la bouffe, ça coûte trois fois rien.

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