Yangoon

 

Bonjour Myanmar

Première surprise à Yangoon : on y roule à droite. Mais comme les véhicules viennent tous des pays voisins, ils ont tous le volant à droite. Pas pratique pour doubler : dans les bus, il y a un assistant qui indique au chauffeur si la voie est libre ou pas.

Deuxième chose étrange, beaucoup d’hommes marchent en se tenant par l’épaule. Serait-ce un pays libéral au niveau des mœurs laissant les homosexuels marcher en paix ? Lorsque nous posons la question, la réaction est un fous-rire : bien sûr que non, se tenir par l’épaule n’est qu’un signe d’amitié. Nous ne savons pas exactement comment sont perçus les homosexuels ici, mais apparemment il est hors de question pour eux de s’afficher comme tel dans la rue.

Amitié

Pour changer nos Dollars en Kyatts, il y a trois bureaux de change à l’aéroport. Deux dans la salle où l’on récupère les valises, et un dans la zone publique juste à côté de la sortie. Ce dernier propose un meilleur taux de change.

Ici pour les hôtels, ce n’est pas du tout le même rapport qualité-prix que dans les pays voisins : les prix commencent souvent à 20 USD (15.40EUR) la nuit, et la qualité est rarement au rendez-vous. De plus nous pensons que ceux qui ont pu acheter un hôtel sont des anciens pro-régime. Nous choisissons l’Ocean Pearl Inn 2, qui a l’avantage de proposer un transfert gratuit depuis l’aéroport. Ça coûte 25 USD (19.25EUR) la nuit pour deux personnes avec climatisation et salle de bain correcte.

La chaleur est insupportable à Yangoon. Nous achetons rapidement deux parapluies qui nous servent d’ombrelle. Nous évitons les parapluies qui se plient en 3, plus chers et à la durée de vie limitée, et achetons des parapluies mono-segment, qui servent aussi de canne pour marcher. Nous visitons la pagode Sule (5 USD (3.85EUR)), lieu de quiétude en plein milieu du centre-ville, ainsi que le parc qui se trouve juste à côté. L’après-midi il y fait trop chaud, les gens n’y viennent qu’à partir de 17h30 lorsqu’il est à l’ombre, mais il ferme aux alentours de 18h30. Étrange. Dans ce parc, nous rencontrons un employé de l’hôtel Ocean Pearl Inn 1, qui veut travailler son anglais avec nous. Après la Thaïlande, nous sommes très méfiants envers les inconnus qui nous adressent la parole, mais ici pas d’arnaque : il voulait vraiment travailler son anglais, et nous l’accompagnons au bord de la rivière pour voir le coucher du soleil et le retour des barques faisant la navette entre les deux rives.

Chaque tintement de cloche est une prière

Fidèle à la Sule Pagoda

Comme d’habitude ne pas oublier d’enlever ses chaussures

Parc à Yangoon

Le soir au bord de la rivière

Nous nous rendons à l’incontournable pagode Shwe Dagon, et tentons d’y aller en bus. Mais ici, les caractères birman sont utilisés même pour les numéros. Heureusement le réceptionniste de l’hôtel nous a fait la correspondance chiffre birman-chiffre arabe, et nous a donné le numéro de bus à prendre… mais a oublié de nous dire qu’il faut changer à un moment. Heureusement il y a un Yangoonais qui parle anglais dans le bus. Il nous indique le second bus à prendre et communique même au contrôleur à quel arrêt nous devons descendre. Nous entrons dans la pagode où nous sommes dirigés à l’entrée des étrangers, où nous devons payer 5 USD (3.85EUR) et nous déchausser. En comptant les paires de chaussures, nous voyons que nous sommes pas plus de 10 touristes dans ce qui doit être le monument le plus visité de Birmanie.

Pas beaucoup de touristes

Shwe Dagon est sûrement une des plus grandes, et onéreuse, pagodes du monde : on met 3 minutes à faire le tour en marchant autour d’un immense dôme plaqué or. Pour éviter l’idolâtrie, il y a 8 Bouddhas par pagode, chacun représentant une attitude du Bouddha, l’enseignement qui correspond, et un animal associé (en Thaïlande, il y a même une couleur associée). Et à chacun correspond un jour de la semaine (mais je ne sais pas à quoi correspond le huitième). Le fidèle va adorer le Bouddha qui correspond à son jour de naissance. Ca consiste à faire une offrande de fleurs ou d’encens, à arroser la petite statue de Bouddha avec de l’eau, puis à faire sonner une grosse cloche en bronze 3 ou 7 fois. Et le soir, c’est plein de fidèles (car en journée le sol est trop chaud pour qu’on puisse y marcher), donc nous observons l’activité qui règne dans ce temple très vivant. Notre guide nous amène également vers un représentation de l’emprunte du pied de Bouddha, où se trouve de l’eau bénite. Il nous explique que cette eau permet de se protéger contre toutes les tragédies qui peuvent survenir en avion, véhicule ou bateau, et nous conseille de nous asperger. Voyant qu’en tant que non-croyants nous n’allons pas le faire, il nous asperge lui-même. Au moins il aura la conscience tranquille : il ne pourra rien nous arriver dans le taxi qui nous ramènera à l’hôtel.

Shwe Dagon

Au milieu des Bouddhas

Moine priant “backside”

Bouddha allègrement arrosé

Priant dans une alcove

Bouddhas “tunning”

Shwe Dagon, plaqué or

Moine à Shwe Dagon

Dans le Yangoon « moderne », nous décidons de visiter la tour Sakura, plus haute tour de Yangoon avec 20 étages. Ici on est loin de la démesure de Bangkok ou Kuala Lumpur. En chemin nous croisons un autre jeune, qui veut travailler son anglais avec nous. Il travaille lui aussi dans un hôtel pour 40000 MMK (31.59EUR) par mois, logé et nourri, donc il n’a sûrement pas les moyens de payer 3 USD (2.31EUR) un coca-cola ou une bière. Nous l’invitons donc et il se sent gêné mais super content d’avoir l’opportunité d’aller dans un endroit comme celui-ci. Pour ne pas qu’il nous voie comme des puits sans fond de dollars, nous lui expliquons que nous ne pouvons pas nous permettre d’aller dans des endroits luxueux tous les jours, mais que nous avons assez d’argent pour le faire de temps en temps. Il nous dit que son rêve, c’est de travailler dans un endroit comme celui-ci. Nous l’encourageons à poursuivre ses efforts en anglais pour tenter de réaliser son rêve.

Vue depuis le 20ème étage

Niveau culinaire, on mange bien à Yangoon, et pour vraiment pas cher. Nous nous en sortons souvent à moins de 2000 MMK (1.58EUR) pour deux. A notre étonnement presque tous les restaurants ont des cartes en anglais. On mange la plupart du temps assi sur des tabourets en plastique taille enfant, devant une table du même acabit. Tous les plats viennent avec soupe et salade (souvent de choux) à volonté. Les locaux redemandent, mais comme les serveurs pensent que les touristes sont trop timides pour redemander, sans compter la barrière de la langue, ils nous resservent 3 fois de la soupe ! Un thermos de thé chinois est posé sur chaque table à disposition des clients (à volonté aussi), ce qui fait qu’on est pas obligé de commander systématiquement des boissons. Je recommande les « coconut noodles », soupe de pâtes au lait de coco, avec des crackers croustillants. En revanche nous sommes étonnés par la quantité d’enfants qui travaillent dans les restaurants. C’est le cas dans tous les restaurants que nous avons vu à Yangoon, donc difficile de boycotter le travail juvénile.

Béchamel fritte, un régal

Pour appeler les serveurs, la coutume locale est de faire un bisous en l’air. Au début nous sommes gênés puis finalement nous nous plions à la coutume.

Jupe traditionnelle, portée par les hommes

Nonnes quêtant

Maquillage traditionnel. Protège du soleil, rend la peau douce, etc, etc

Niveau desserts, nous tombons un soir sur un stand qui prépare une sorte de churros : une pâte sucrée fritte dans l’huile. Le cuisinier-vendeur ne parle pas un mot d’anglais, heureusement une dame âgée qui se trouve à côté nous aide à commander et à payer (50 MMK (0.04EUR) par churro). Nous sommes pour l’instant vraiment enchantés par la gentillesse des Birmans.

Churros birmans

L’hôtel reçoit le journal Birman, « Myanmar Times », proche du pouvoir militaire. Il y est publié une liste de choses à faire par le gouvernement : faire en sorte que les jugements soient équitables (tâche allouée au Garde des Sceaux), discuter avec les Musulmans afin d’influencer leur doctrine vers moins d’extrémisme, etc… Et également développer le tourisme, avec un objectif de 3 millions de visiteurs en 2015.

S’il y a un endroit à éviter à Yangoon, c’est le marché, seul endroit où les touristes sont harcelés et payent le beaucoup plus cher que le prix local.

Vendeuse de tissus au marché de Yangoon

Nous réservons depuis l’hôtel un bus pour Kalaw qui part le soir. Nous nous attendons à 15h de trajet, qui finalement se révélerons n’être que 11h, une autoroute ayant été récemment construite. Autre particularité de Myanmar : il est possible de réserver bus, avion ou ferry depuis les hôtels, sans supplément (sauf à Mandalay où notre hôtel, ET hotel nous a pris 15% de commission).

Au prix dérisoire du bus (11000 MMK (8.69EUR)), il faut ajouter le prix du taxi jusqu’au terminal de bus, 8200 MMK (6.48EUR). Le terminal est en fait une sorte de village à 10km de Yangoon qui se dédie exclusivement aux bus. C’est comme ça à Yangoon et à Mandalay, ailleurs, le bus passe directement par le centre ville.

Nous partons sans faire le train circulaire : un train desservant toute la banlieue de Yangoon, dont le trajet circulaire dure 4h et qui est un bon moyen de voir la vie courante des gens de la région (et ça coûte 1 USD (0.77EUR)).

Un indien à Yangoon

 

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