En allant au nord de Chistchurch, nous pensions fuir le mauvais temps, mais la pluie nous a rattrapé: 24h d’averses en continu à Kaikoura. Du coup nous oublions les activités de plein air pour aller au musée de la Maison Fyffe où nous apprenons tout sur la chasse à la baleine, et sur l’histoire de ce morceau de côte.
La maison Fyffe a été construite en 1842, en plein boom de l’industrie baleinière. Elle est bâtie en bois sur des os de baleine: isolants et pas cher (pour des chasseurs de baleine). Trois familles ont logé successivement dans cette maison.
En Nouvelle-Zélande les baleines étaient chassés avec des barques depuis la côte: beaucoup moins cher que d’armer un bateau baleinier. Il fallait donc ramer des heures vers la haute mer, s’approcher dangereusement de sa cible, harponner la baleine au niveau des poumons, se laisser traîner par cette dernière jusqu’à son épuisement, puis la remorquer à 3 ou 4 barques jusqu’à la côte où elle était dépecée sur une des nombreuses pierres plates. C’est du sport, mais ça fait un paquet de viande et de graisse.
Profitant d’une brève éclaircie, nous faisons le tour de la péninsule de Kaikoura. Très esthétique avec ses champs de blé jaune entouré d’un côté de la mer et de l’autre des montagnes enneigées. Nous y croisons des centaines d’oiseaux ainsi que quelques mammifères (rares en NZ ou les marsupiaux sont la norme).
Kaikoura est connue internationalement pour ses baleines, mais également pour ses otaries. Ici c’est l’espèce “Fur seal”, Otarie à fourrure. Bonne idée la fourrure vu le froid qu’il fait. Contrairement à Puerto Madryn, ici pas besoin de faire 20min en bateau pour les voir: elles se prélassent sur le parking, reprenant des forces après 3 ou 4 jours de chasse.
La Nouvelle-Zélande: 4 millions de personnes et 80 millions de moutons. Nous en pouvions pas passer à côté du Sheep Shreading Show (Spectacle de tonte de mouton). Ca tombe bien, à Kaikoura, il y a The Point, un Bed&Breakfast qui fait aussi un spectacle quotidien de tonte.
Pete, le propriétaire, nous explique que pour gagner sa vie en vivant de la laine, il faut en posséder beaucoup. En effet, la tonte ne se fait que deux fois par an, et la vente de laine rapporte environ 18 NZD (10.75EUR) par tonte et par animal. Du coup la plupart des éleveurs, hormis ceux qui arrondissent leurs fins de mois avec un spectacle ou un Bed&Breakfast, vendent aussi des moutons pour leur viande. Il nous explique aussi les concours de tonte: les meilleurs mettent moins d’une minute par mouton.
Nous avons aussi droit à l’explication sur les différents types de laine, nous pouvons donner le biberon aux agneaux, et voir la vedette du cheptel: un bélier aux cornes impressionnantes.
Mais finalement les animaux qui nous plaisent le plus sont les chiens: impressionnants d’agilité et d’obéissance. Ils sont capables de suivre des ordres complexes et surtout réagissent au quart de tour. Il faut plus de 2 ans pour élever des chiens de berger, et lorsqu’ils se vendent, ils se vendent à prix d’or.
Nous quittons Kaikoura pour la province voisine de Marlborough. Au passage, nous campons une nuit dans la “Monkey Bay” (Baie des Singes), où on trouve d’ailleurs un vin d’un rapport qualité-prix correct (pour la Nouvelle-Zélande). Nous faisons une petite ballade dans le coin avant de partir pour Picton.
Sur place, nous nous renseignons à l’i-Site pour avoir quelques conseils sur le Queen Charlotte Track, une rando entre les fjords (appelé ici “Sounds”) du même nom. Nous obtenons une carte et nous décidons de faire la partie gratuite entre Anakiwa et Te Mahia Saddle. 11km aller et 11km retour en laissant le van garé sur le parking public de Anakiwa.
La rando est facile et jolie. La majeur partie se fait à l’ombre de la forêt, avec de nombreuses ouvertures qui permettent d’admirer les fjords, dont certaines d’entre elles permettent d’accéder à la plage. C’est l’océan, mais l’eau est parfaitement plate (et un peu froide).
c’est beau !