Mandalay la suffocante

 

Nous sommes passé deux fois à Mandalay, du coup ce post est divisé en deux parties. Je vous préviens tout de suite, c’est pas la meilleure ville de Myanmar, mais les alentours valent le coup, et nous y avons trouvé un excellent restaurant.


Dès notre arrivée à la station de bus de Mandalay (à 10km de la ville), la ville annonce sa couleur : 20 personnes prennent d’assaut le bus, nous harcelant, afin de nous proposer de nous amener à notre hôtel. Mais l’avantage c’est que le prix est fixe : 6000 MMK (4.74EUR) par taxi. Le chauffeur nous amène au Nylon Hotel, où nous visitons la chambre, pendant qu’il attend devant la porte sa commission. N’étant pas convaincu (20 USD (15.40EUR) pour une chambre suintant d’humidité), nous sortons par la porte de derrière pour éviter le chauffeur et allons voir à côté le Garden Hotel, qui est légèrement mieux. Nous finissons par aller voir le ET Hotel, qui, en pleine rénovation, est la meilleur option : 25 USD (19.25EUR) pour une chambre rénovée avec climatisation (lorsque l’électricité marche). Le seul problème c’est que le personnel ne nous laisse pas sortir de l’hôtel sans avoir appelé son ami chauffeur de taxi, et si nous voulons comparer les prix, nous devons prétexter que nous allons au restaurant pour qu’il nous laisse sortir dans la rue. Mandalay ne présente pas grand intérêt : il y fait plus de 40°C, des véhicules de partout, et pas grand chose à voir. Mais ce qui est intéressant, ce sont les alentours de la ville. Nous allons à Amarapura voir la tombée de la nuit sur le U Bein’s Bridge, le plus grand pont en teck du monde. Le Lonely Planet parle de 45 minutes en vélo, nous mettons 30 minutes en taxi (12 000 MMK (9.48EUR)) dans une circulation infernale. Heureusement que nous avons choisi la bonne option.

Le plus grand pont en teck du monde

Sur le pont

Birman sur le U Bein’s Bridge

Couple sur le U Bein’s Bridge

L’ambiance sur le pont est sympa, de nombreux promeneurs, quelques touristes (nous en avons compté 5), et surtout un nombre incalculable d’adolescents moines, qui ont les hormones en pleine ébullition.

Moines adolescents

Se tenir par l’épaule est un signe d’amitié en Birmanie

Barque au pied du U Bein’s Bridge

Nous allons repasser à Mandalay plus tard, car notre avion part de cette ville, donc nous réservons les autres visites pour plus tard et demandons à notre hôtel de nous réserver un bus pour Hsipaw. Mal nous en a pris, car l’hôtel prend une commission de 1000 ou 2000 Kyatts, ce qui n’est pas énorme en soit, mais le problème c’est que les autres hôtels ne prennent aucune commission. Et surtout il nous dit de nous présenter à l’agence de bus à 13h pour un départ depuis le terminal de bus à 14h30. Finalement nous partirons à 15h30 après avoir attendu 1h30 à l’agence et 1h au terminal de bus.


Mandalay, le retour

Cette voiture n’aura pas froid

Nous revoilà à Mandalay, qui n’est pas notre ville préférée à Myanmar. Grâce à la pluie, il fait quand même légèrement moins chaud que 3j avant. Mais on est toujours à 45°C au soleil l’après-midi. Nous revenons à l’hôtel « ET Hotel », qui reste quand même le meilleur rapport qualité-prix. Les travaux de rénovation ont avancé, mais nous avons toujours du mal à comprendre la logique birmane : le carrelage a été refait à neuf, et les ouvriers s’attaquent désormais à repeindre les grilles des fenêtres qu’ils démontent, posent sur des cartons trop petits pour protéger le sol et repeignent, tout en tâchant allègrement le carrelage neuf. Et surtout, sans enlever les traces lorsque la peinture est encore fraîche. Nous sommes peut-être un peu trop maniaques.

Tracteur à Mandalay

Pick-up

L’intérêt de Mandalay, ce sont surtout les alentours, mais nous décidons quand même de donner une chance à la ville. Nous allons voir les murailles du fort, qui possède quatre entrée, dont trois interdites aux étrangers. De plus il faut payer la visite 10 USD (7.70EUR), donc nous nous contentons des murailles. Le fort est immense : un carré de 2km de côté, et à l’intérieur on trouve surtout des arbres, avec un palais, qui paraît minuscule, au milieu de ce parc de 4km².

Fort de Mandalay, qui fût déplacé pierre par pierre depuis l’ancienne capitale d’Amarapura

Fort de Mandalay

Nous visitons ensuite la Mandalay Hill (colline de Mandalay), dont l’entrée se trouve au Nord-Est du fort. L’intégralité de la montée au sommet a été aménagée avec escaliers, temples et stupas. Il faut donc se déchausser à l’entrée, gardée par deux immenses statues de lions. Heureusement, tous les escaliers sont à l’ombre, donc on ne se brûle les pieds qu’arrivé au sommet. Il y a 200m de dénivelé donc la montée dure un petit moment, et à chaque temple nous croyons que c’est celui du sommet. Cet endroit a une ambiance particulière, et nous ne serions pas saturés niveaux temples bouddhistes, nous l’aurions mieux apprécié. Au sommet, nous avons une belle vue sur Mandalay (qui n’est elle même pas très belle), au coucher du soleil. Je discute avec un moine-étudiant en anglais, qui veut s’entraîner un peu. C’est fou le nombre de gens que nous avons rencontrés voulant parler avec nous pour travailler leur anglais. A un moment de la conversation, il s’excuse pour le mauvais état de son pays, mais il ajoute que depuis que la gente militaire s’est calmée, Myanmar va de mieux en mieux. Je lui dis qu’un jour sûrement, Mandalay sera comme Bangkok. Pour lui l’Europe est jolie grâce aux bâtiments et Myanmar grâce à la nature. Je lui dis qu’il a raison et omet volontairement de lui dire qu’en Europe nous avons aussi une nature parfois spectaculaire.

Gardiens à l’entrée de la Mandalay Hill

Bouddha attestant la terre, sur la montée de la Mandalay Hill

Différentes postures de Bouddha, sur la montée de la Mandalay Hill

Dédicaces dans l’un des temples de la Mandalay Hill

Statue sur la Mandalay Hill

Sommet de la Mandalay Hill

Moine méditant au sommet de la Mandalay Hill

Nous finissons la journée chez Nay, un super restaurant de rue. Ce sont sûrement les tabourets les plus petits sur lesquels nous auront mangé, à 20cm du sol. Mais la nourriture rattrape le reste, à base de Chiapatis (souvent appelés Nan dans les restaurants indiens) préparés sur place, et de curries longuement mijotés. Sans parler du prix: 2700 MMK (2.13EUR) pour les deux.

Restaurant Nay

Le lendemain, nous décidons d’aller à Mingun, petit village à 11 km de Mandalay, accessible en 1h de bateau. Encore une fois je regrette d’avoir laissé le matériel de Kitesurf à Bangkok, car la rivière est large et le vent souffle dans le sens contraire du courant. Et elle a l’air propre, au moins du côté de Mingun puisque des gens s’y baignent.

La Jetée des touristes

Nous arrivons donc à l’embarcadère, qui est en fait un immense terrain vague faisant office en même temps de décharge publique, de port de marchandises, et de port de passagers. Nous prenons le bateau touristique de 9h, accompagné de 4 autres passagers. La traversée est paisible, et il y a de la place sur le bateau car, déjà nous ne sommes pas nombreux, et le pont inférieur sert de salon-chambre à coucher au capitaine et à sa famille.

Fenêtre

Les bateaux servent aussi de maison

Pirogue à voile sur l’Ayeyarwady

Marta débarque à Mingun

Mingun nous rappelle en certains point Bagan : la ville vit essentiellement du tourisme, et comme nous ne sommes pas nombreux en cette saison, mais que les commerces/restaurants/taxi à bœuf, fonctionnent encore, nous nous sentons légèrement harcelés.

Toilettes pour touristes

Au niveau monuments, ça commence par le temple de Pahtodawgyi, qui n’a jamais été fini, et qui ressemble à un immense cube de briques lézardé avec sur chaque face une minuscule chapelle.

Devant le plus grand tas de briques du monde

Ensuite nous nous rendons à un second temple, où les fidèles vénèrent Le Grand Sayadaw, qui fut capable de réciter par cœur 16000 pages de textes canoniques bouddhistes.

Le gars qui récitât 16000 pages de texte

Le deuxième record de Mingun, après le tas de briques le plus grand du monde, c’est la cloche la plus grande du monde (en fait elle est en deuxième position). Nous y rencontrons une étudiante avec ses amis qui nous parle en nous posant les questions basiques, mais dans un anglais parfait.

Devant la cloche de Mingun avec le groupe d’étudiants rencontrés sur place

Pour finir nous voyons le temple de Hsinphyumae, très joli, qui a le record du sol le plus brûlant, et comme d’habitude, il faut se déchausser.

Marta dans le temple Hsinphyumae

Pagode Hsinphyumae

En attendant l’horaire de retour du bateau, nous commandons deux boissons fraîches sans demander le prix à l’avance, étant habitués au caractère honnête des birmans (hors chauffeurs de moto ou Taxi). Nous nous retrouvons à payer un peu moins du double que le prix habituel, on a vu pire comme arnaque !

 

Marta à Mingun

Nous sommes de retour à 13h à Mandalay, mais nous décidons de zapper la visite de Sagaing, qui déjà coûte assez cher, entre la taxe gouvernementale de 10 USD (7.70EUR), le ferry, et la location de calèche, et qui surtout ne présente rien qu’on ait déjà vu.

Nous décidons d’aller manger dans un restaurant « de luxe ». Ayant déjà marché 40min à l’aller, et le taxi étant trop cher, nous prenons un tuk-tuk : une bicyclette-side-car où nous montons tous les deux. A peine montés, nous nous sentons gênés de faire pédaler une personne plus âgée que nous en plein soleil à plus de 40°C, du coup nous lui donnons plus que le prix négocié au départ.

Au restaurant de luxe, nous y mangeons très bien, aussi bien qu’à Nay, mais en payant 3 fois plus cher. Le prix du confort ! Si en France, le prix d’un restaurant est justifié surtout par la sauveur des plats, à Myanmar, le décors, le confort, la propreté, comptent plus que le goût.

Nous prenons également une glace (faite maison je suppose), au Nylon Ice Cream Bar, qui disposent d’un générateur pour faire fonctionner les congélateurs lors des coupures de courant (environ 30% du temps à Mandalay).

Notre dernier jour à Myanmar est dédié au trajet jusqu’à Bangkok. Nous allons à l’aéroport (1h de trajet pour 45km), avec un taxi partagé que nous avons réservé la veille (5000 MMK (3.95EUR) par personne). Il me rappelle l’aéroport d’Ajaccio : il n’y a que 2 vols ce jour ci : un domestique et un international. Il aurait la capacité d’en accueillir beaucoup plus, et ça sera peut-être le cas avec le développement de la ville. Nous changeons les Kyatts qui nous restent. Le taux de change est correct, nous perdons moins que le jour où j’ai changé les dollars australiens en dollars américains.

A bord de l’avion d’Air Asia, à nous retrouvons un peu de la Thaïlande : la manière de saluer de l’équipage, les lettres Thaï, il ne manque plus que l’hymne du roi.

Notre avion de retour

Hsipaw y el tren de las nubes

Hsipaw es un mini pueblo perdido de la manode Dios en mitad del campo al norte de Mandalay. ¿Qué pintábamos nosotros allí? Vale que el campo nos gusta más que las ciudades grandes, vale que nos gusta meternos en sitios improbables, vale que somos un poco masoquistas, pero por una vez ¡había una razón de peso! Entre Hsipaw y Pyin Oo Lwin había el tren más típico y alto de todo Myanmar y no estábamos dispuestos a perdernos este acontecimiento.

De lo mas normal en Myanmar

Chicas-monjas

Tomamos un autobús desde Mandalay hasta Hsipaw y, aunque la pareja de irlandeses que habíamos encontrado en el lago Inlé habían apostado que vomitaríamos en este trayecto, la cosa fue mucho mejor de lo que esperábamos. En parte, gracias a la lluvia, que hizo que el conductor tuviera que ir despacio y, por otro lado, porque tuvimos al mejor conductor de autobús de todo Myanmar. La carretera tenía cien mil curvas y se pasaba de un valle a otro casi sin tener tiempo de suspirar. Tardamos siete horas en llegar, con el pasajero de detrás de nosotros echando hasta la primera papilla, pero por el camino comí LA sopa, estaba taaan buena que casi quise ir a preguntar al cocinero qué especias había utilizado, pero lo dejé estar porque probablemente el cocinero no hablaría ni una palabra de inglés.

Mercado colorido en Hsipaw

Me gustaría hacer un inciso para hablar de los autobuses de Myanmar, donde hay varias cosas bastante características:

  • Los rezos antes de empezar el viaje.

  • El karaoke a todo volumen en la televisión del autobús. Ponen videoclips con la letra de la canción en birmano. Nadie canta y aunque nosotros queríamos, no sabíamos como leer los malditos caracteres en sánscrito.

  • Los culebrones con trama tan simple, que hasta los extranjeros pueden enterarse de lo que está pasando. Lo más divertido es que los actores sobreactúan una barbaridad y da la risa viendo sus caras

  • Los autobues tienen dos filas con dos asientos, peeeeero cabe la posiblidad de ampliar el número de viajeros utilizando unas banquetitas en el pasillo. Así puedes tener un momento de intimidad con tu compañero del pasillo mientras que le das un codazo quitándote el jersey o si él se duerme plácidamente sobre tu hombro.

Moto-tienda. La propietaria de la moto se molesto porque le cortamos la cabeza en la foto

Bueno, el caso es que llegamos a Hsipaw a las diez y cuarto de la noche, lo que era tardísimo (como si en Francia llegásemos a la una de la mañana a un sitio). Acabamos el hostal Nam Khae Mao , donde el recepcionista era de lo más simpático, pero con unas habitaciones que se caían a cachos. Pasamos allí la noche y al día siguiente fuimos a buscar otro sitio. Cogimos una habitación doble en el hostal Yee Shin, que estaba completamente nuevo y cuyo precio era el mismo que en el otro hostal (13 USD (10.01EUR)). Cuando volvimos al primer hostal nos preguntaron que a dónde íbamos y el precio, pero les bastó como razón de peso decir que en el segundo hostal tenían “western toilets”, lo que viene a ser un wáter normal y corriente y no de tipo turco. Yo creo que a los turistas nos ven como unos remilgados que no pueden hacer sus necesidades a pulso :).

La roca de oro sagrada, aunque esta es un poco falsa

Hsipaw no tenía mucho que ver, pero la gente era muy simpática. Hicimos uno de los paseos en los alrededores del pueblo y un búfalo casi nos hizo abortar nuestra misión porque estaba al lado de un puentecito y no nos quería dejar pasar. Tenía cara de muy mala leche y por algún extraño motivo no le gustábamos nada. ¿Quizá sería la camiseta roja de Fred o que llevábamos paraguas? Aprovechamos que una chica del campo pasaba por allí para cruzar disimuladamente como quien no quiere la cosa. Si ella no hubiera estado allí, habríamos tenido que dar la media vuelta, porque el bicho era mucho más grande que nosotros.

Con esta cara de malas pulgas nos miraba y no nos dejaba pasar

Pero la suerte estaba de nuestro lado 🙂

Lo más guay de Hsipaw es lo que llaman “El pequeño Bagan”. Aunque en Bagan saturamos un poco de templos, este sitio merecía la pena porque era muy poético. Los templos se mezclan con la naturaleza y hay árboles saliendo de la cúspide de los mismos, partes rotas por las raíces o la maleza y están en un estado de deterioro muy fotogénico.

Templos entre maleza

Templo-arbol

Grietas

Tomando limonadas naturales en el Pop Corn Garden

Templo

Estatua en el Shrine

El día antes de nuestra partida pasamos por la estación de tren para reservar los billetes y nos dijeron que viniéramos al día siguiente a las ocho y media para tener los billetes y hacer todo el papeleo. No lo he dicho antes, pero en Myanmar, en cuanto algo está relacionado con el gobierno, hay que hacer papeleo hasta para ir al baño. Nos pareció un poco raro que nos pidiera ir a las ocho y media, cuando la salida del tren estaba prevista para las diez menos veinte y sabíamos de buena fuente que el tren solía llevar retraso. Bueno, pues habría que estar allí a la hora que nos habán dicho.

Sentados esperando al tren

Aprovechamos el resto del día para visitar el parque, el mercado y hacer algunas compras, como un par de chanclas para mí y otro paraguas baratísimo para mi colección (ya iban tres en Myanmar). Comimos en Mr Food comida china y fuimos a un cyber café para poner al día nuestros emails.

A las ocho y meda clavadas estábamos en la estación y allí había otros siete turistas. Nos dijeron que el tren tenía dos horas de retraso y que probablemente saldríamos a las doce del medio día. ¡Nos habíamos levantado muy temprano para nada! (aunque ya lo sabíamos). Hablamos con el señor que despachaba los billetes para saber a qué hora llegaríamos a Mandalay y nos dijo que a media noche. No eran noticias muy halagüeñas, porque la mayoría de los hostales cerraban sus puertas a las once. Empezamos a ver posibilidades y sólo había dos:

  • Tomar un billete de tren hasta Pyin Oo Lwin y hacer allí noche

  • Tomar un billete de tren hasta Pyin Oo Lwin y continuar por carretera hasta Mandalay.

El caso es que había que pararse en Pyin Oo Lwin sí o sí, así que una vez allí, veríamos con los otros turistas y tendríamos tiempo de decidir qué queríamos hacer.

Como quedaban tres horas y media hasta la llegada del tren nos fuimos a dar una vuelta por Hsipaw, pero ya lo habíamos visto todo. Deambulamos un poco por el pueblo, intentamos ir a una colina (pero estaba demasiado lejos), tomamos un refrigerio y volvimos a la estación de trenes a eso de las once menos cuarto.

Nos sentamos en los bancos y vinieron a decirnos que teníamos que comprar YA los billetes porque el tren venía con “adelanto”. ¡Ja! Las once y cuarto lo llamaban adelanto… A mí se me escapaba la risa a puñados. El resto de turistas no estaban allí todavía, porque nos habían dicho que volviésemos a las once. ¿Iban a perder el tren después de haber esperado media mañana? Bueno, pues el truco está en que el tren llegó a las once y veinte, pero hasta las doce no salimos.

Primera clase, todo un lujo 🙂

Compramos dos billetes a 6USD (4.62EUR) en la primera clase, porque como ya tenemos tablas en esto de viajar, más sabe el diablo por viejo que por diablo. Todos los turistas compraron también en primera clase excepto una chica alemana que compró en ordinario. Nosotros sabíamos que la primera clase no iba a ser tal, probablemente iba a ser igual de cutre que la ordinaria, pero la diferencia iba a estar en que no estaríamos hacinados. Y no nos confundimos. El viaje en la primera clase ya iba a ser suficientemente típico de por sí, como para añadirle más cuerpos sudorosos alrededor nuestro.

Me pasó una cosa rara esperando la llegada del tren. Tenía que ir al baño y la señora belga me dijo que ella había ido al baño de la estación, que era un “western toilet” y que sólo los turistas podían utilizarlo. Me guardé mi perorata de que no entiendo este tipo de racismo porque realmente necesitaba ir al baño. La señora belga me indicó la dirección y allá que fui. Estaba mirando por la ventana de las oficinas cuando un policía me preguntó en inglés que qué estaba mirando. Le dije que estaba buscando el baño y de muy malos modos me dijo que allí no había baño que me fuera. Era un poco raro, porque justo cuando me estaba hablando vi un cartel colgado de una puerta que decía “toilet”. No entendía nada. Alguien de dentro de la oficina le dijo algo en birmano al policía de los malos modos. El policía me dijo en tono muy seco que podía entrar al baño. Raro, raro…

Cuando volví del baño le conté a Fred y a los belgas lo que me había pasado y les comenté que había sido una situación muy extraña. El señor belga me dijo que alguien le había dicho que en un camión que había cerca de las oficinas había presos (probablemente políticos) que iban a ser trasladados y que por eso no querían a ningún turista por allí merodeando para que no viera nada. La realidad de un país todavía en dictadura me arreó un guantazo en toda la cara 🙁

Bieeeen, por fin estamos dentro

El tren llegó por fin y todos nos pusimos muy contentos, pero la cara de la gente fue un poema al ver la primera clase. Fred y yo nos moríamos de la risa porque ya nos esperábamos algo así. El tren era del año de la polca, estaba sucísimo, los asientos completamente destartalados y, al menos, había unos ventiladores para mover un poco el aire.¡Aquello pintaba como una experiencia única! Además teníamos un par de polizones inesperados, dos ratoncillos que de vez en cuando hacían una aparición estelar para animar al personal.

Y esto es la primera clase jur jur jur

Detalles de la primera clase

Polizon buscando patatas fritas

El tren se puso en marcha y, por algún extraño motivo, se bamboleaba de un lado a otro. ¿Cómo era posible que un tren, que va en línea recta por las vías, se moviera de esa manera? No fuimos capaces de encontrar una explicación, así que el misterio perdura. La velocidad del tren estaba entre veinte y treinta kilómetros por hora, así que nos daba tiempo a hacer fotos, ver a la gente del campito, mirar el paisaje, pararnos durante un ratito en las estaciones, etc. Lo mejor de todo fue cruzar el viaducto de 700 metros de altura, porque las vistas eran espectaculares y cuando miraba por la ventanilla hacia abajo, el estómago me hacía cosquillas. Hubo algunos que no tuvieron suficiente con mirar por las ventanillas y se fueron a las puertas del tren, que siempre estaban abiertas, para hacer fotos y vídeos en modo kamikaze.

Estaciones en el camino

Vistas desde el tren

Paisajes camprestes

En el tren estabamos sobrados de espacio en comparacion

Barreras artesanales

Menudas vistas

Todo el mundo quiere fotos

Sobre las siete de la tarde llegamos a Pyin Oo Lwin, tras siete horas de trayecto, donde había tenido tiempo de ver cómo la señora delante de mí masticaba unos insectos rojos y los labios y los dientes se le teñían de carmín. Por supuesto también asistí al espectáculo de ver escupir dichos insectos por la ventanillas y en un vaso. Todo muy “típico”, como diría Fred.

En Pyin Oo Lwin hablamos con el resto de viajeros sobre nuestras opciones. La pareja de jovencitos decidió pasar la noche allí, la pareja de belgas tenía que volver obligatoriamente a Mandalay y el resto estábamos sin saber qué hacer. Los belgas nos dijeron que ellos habían tomado ya un taxi compartido y que tardaba dos horas hasta Mandaly, así que nos pareció una buena opción y nos apuntamos a su plan.

Pero no contábamos con que a esas horas ya no habría taxis. Sólo nos daban como opción un pick-up, que no es más que una camioneta con asientos en los laterales donde se puede llevar personas y mercancías. Es la forma de transporte más insegura y más incómoda que conozco, porque hay mercancía pesada suelta, nada de cinturones, los bancos están muy duros, sólo cabe medio culo, nada de aire acondicionado y se va muy apretado para que quepa el máximo de gente. Bueno, pues de perdidos al río. Dos horas de pick-up, 2000MMK (1.58EUR) por persona y estaríamos en Mandalay.

El trayecto en el pick-up fue casi que más surrealista que el tren. El chófer iba a toda pastilla. La señora belga, de un metro ochenta y unos cincuenta y cinco años, tuvo que sentarse en el suelo porque si se sentaba en la banqueta tocaba con la cabeza en el techo y en los baches se golpeaba. Paramos para recoger a más locales, pero aún habiendo sitio dentro de la camioneta, prefirieron montarse en el techo (de locos). Paramos en mitad de la carretera y nos hicieron cambiar de pick-up y acabamos en uno que tenía una moto dentro. Casi le dio un ataque de ansiedad a la señora belga porque pensaba que iba a morir allí mismo. Y bueno, lo normal en estos casos….. Pero llegamos a Mandalay.

En el pick up con la moto y otros turistas. Menudo viajecito.

Tras un día larguísimo, conseguimos una habitación doble en ET hotel, nos fuimos a ingerir algo de comida rápidamente y dimos a nuestro cuerpo traqueteado por el viaje un poco de descanso por fin.

Hsipaw, l’essence du train

 

La route de Mandalay a Hsipaw est la plus sinueuse que nous ayons pris. Le couple d’Irlandais que nous avons croisé à Kalaw nous prévient : pendant leur trajet la moitié du bus a vomi. Heureusement pour la sécurité, cette route est quasi une autoroute : il y a une route qui monte et une autre qui descend, donc pas de danger de choc frontaux lors de dépassements approximatifs. Et heureusement pour notre estomac, c’est sur ce trajet que nous avons eu le meilleur chauffeur de bus de notre séjour.

Scooter sous la pluie à Hsipaw

Du coup nous arrivons à Hsipaw à 22h15 dans un état meilleur que ce à quoi nous nous attendions. J’ai entré plusieurs positions d’hôtels sur mon GPS, mais le chauffeur ne veut nous laisse descendre qu’à Lily Guest House. Ça doit être le seul hôtel à propos duquel nous n’avons pas de référence donc nous allons au Nam Khae Mao, devant lequel le bus est passé 2min plus tôt, et le réceptionniste qui nous accueille est super sympa et dynamique malgré l’heure tardive (22h en Birmanie, c’est comme 1h en France). Malheureusement, l’hôtel tombe en décrépitude, rien n’a été entretenu et il n’a pas été nettoyé régulièrement. Ce qui est étrange, c’est que le propriétaire a construit un deuxième hôtel alors que le premier est dans cet état. Nous n’y passons qu’une nuit et allons au Yee Shin (13 USD (10.01EUR) la chambre double), neuf (espérons qu’il le restera), avec un personnel est accueillant malgré qu’ils ne soient pas très à l’aise en anglais, et surtout des « Western toilets ». Seul défaut : ils n’ont pas internet.

Marché à Hsipaw

Hsipaw est une ville agréable, mais il n’y a pas non plus des masses de choses à y faire. Et en cette saison, il faut gérer avec la pluie, qui tombe sporadiquement de façon diluvienne, mais jamais très longtemps.

Magasin-Mobilette

Nous faisons une randonnée jusqu’à une cascade, rien de transcendant, c’est plus pour l’exercice qu’autre chose.

Marta sous la pluie et une réplique du Golden Rock

La fameuse cascade

Et le Water Buffalo en gardant l’accès

Une ballade plus intéressante est d’aller au « Little Bagan ». Même après avoir fait le Big Bagan, nous trouvons ça pas mal, car la végétation se mêle aux temples en brique de manière très poétique. Et ça permet de se promener dans la campagne où les gens sont toujours souriants.

Fred devant un des temples de Little Bagan

Little Bagan

Arbre poussant dans un temple

Nous faisons une pause au « Pop corn Garden », où on nous sert de supers jus de fruit accompagné de pastèque et de maïs frit.

Jus de fruit au Pop-Corn Garden

En rentrant, nous passons au restaurant de Mrs Boat, une vieille dame super aimable, pour manger une excellente soupe de nouilles, mais que malheureusement nous digérons mal. Je pense qu’en général il faut éviter d’arriver tard aux restaurants (il était 15h), et préférer manger comme les locaux à 11h30 lorsque les préparations de la cuisinière sont encore fraîches.

Monastère en teck

Temple autour de Hsipaw avec un tigre végétarien

Après avoir fait un peu de shopping, une paire de tongs pour Marta (2500 MMK (1.97EUR)), dont nous nous rendons compte plus tard que c’est la paire de tongs préférée du village, la moitié des Hsipawens ont les même, nous nous rendons à la gare afin de réserver le train pour le lendemain. Nous pénétrons dans les bureaux de MR (Myanamar Rail), dont la devise est « I will be always sure ». Et l’employée est sûr de deux choses : il n’y a pas besoin de réserver et en tant qu’étranger, nous devons arriver à la gare à 8h30, 1h avant le passage du train prévu pour 9h30.

De mon côté, je suis sûr qu’il nous a fait une blague : déjà le train est prévu pour 10h, et pas 9h30, et comme c’est presque systématiquement le cas, il a 2h de retard. Ce qui fait 3h30 à attendre. Nous allons nous balader à Hsipaw, où nous avons déjà de toute façon tout vu, et en rentrant bonne nouvelle : le train est en avance sur son retard, et doit passer à 11h. Nous achetons les billets en « Upper Class » (première classe) jusqu’à Pyin Oo Lwin. Il est possible d’aller jusqu’à Mandalay, mais avec une arrivée prévue à 23h, nous ne sommes pas sûr de trouver un hôtel ouvert à cette heure-ci. Le billet nous coûte 6 USD (4.62EUR) chacun (contre 3 USD (2.31EUR) en « Ordinary Class »).

Le train arrive finalement à 11h30 et nous partons enfin de Hsipaw un peu avant midi.

Attente à la gare de Hsipaw

Nous croisons de nombreux autres touristes (enfin, seulement sept autres touristes, mais à Myanmar, c’est beaucoup), et tout le monde est impressionné en montant par l’âge du train. Il a certainement plus de 50ans, peut-être même date-il de la colonisation anglaise (Myanmar a connu l’indépendance en 1948). En tout cas, rien ne semble avoir changé depuis les années 1920, si je me fie à la description faite dans le livre d’Orwell “Burmese Days“, que je recommande au passage.

Un peu de luxe pour une fois

On a bien fait de prendre la première classe

Détail du train Lashio-Mandalay

Passager clandestin

Un à-coup sec et le train se met en branle. Nous sommes habitués aux bus qui bougent, mais nous n’avions jamais vu un train qui bouge autant. Pourtant la voie a l’air rectiligne.

Marta est dans le train

Le trajet est vraiment typique (un mot que j’adore) : nous passons à 30km/h au travers la campagne, en nous arrêtons à toutes les petites gare qui se trouvent sur le passage, où règne à chaque fois une grande effervescence.

Un des nombreux villages où l’on s’arrête

Le long de la voie ferrée

La campagne birmane défile devant nos fenêtres

Passage à niveau

Encore un village

Le point d’orgue est le viaduc de Gokteik, construit par les anglais, qui fut pendant un bon moment le plus grand/long viaduc du monde. Etant donné que les portes du train sont toujours ouvertes (d’ailleurs je ne sais même pas s’il y a des portes), c’est impressionnant de se tenir au milieu du sas et de voir 300m de vide de part et d’autre de soit. D’ailleurs, ce pont ferait un super spot de saut pendulaire.

Comment obtenir une photo trouble

Le train sert également de machine d’élagage : personne ne coupe les plantes qui bordent la voie, et du coup c’est le train sur son passage qui rompt les branches qui ont poussé depuis la veille. Le problème c’est lorsque les branches sont souples : elles ne cassent pas mais pénètrent légèrement pas les fenêtres toujours ouvertes du wagon. Ne sortez pas le coude par la fenêtre, ça fouette.

Attention à ne pas laisser dépasser des membres par la fenêtre

Barrière de passage à niveau en bambou

Nous arrivons à Pyin Oo Lwin peu avant 19h. Nous avons le choix entre chercher un hôtel ou chercher un taxi partagé (« Shared Taxi ») pour aller à Mandalay en environ 2h (moitié moins de temps que le train). Nous choisissons la seconde option, mais malheureusement, pas de taxi à cette heure-ci, seulement un « pick-up » : c’est un petit camion dont la plateforme a été aménagée avec deux bancs repliables. Ce n’est ni confortable ni sécuritaire, le seul avantage de ce moyen de transport c’est que ça coûte 2000 au lieu de 6000 MMK (4.74EUR).

Dans le pick-up avec une moto cross et deux touristes belges, une fois

Nous partons donc pour 2h de route sinueuse, à fond car la circulation est fluide. Nous avons l’impression d’aller très vite, mais en observant le compteur, je vois que nous ne dépassons jamais les 60 km/h. Mais entre le bruit que fait le pickup et l’état de la route, on croirait aller à plus de 100km/h.

Lorsque les deux bancs des pickups sont pleins, les derniers arrivés s’installent debout sur le hayon, assi sur le toit, ou accroché debout sur les côtés du véhicule. Mais apparemment ces places sont plus appréciés que le banc, puisque ceux de notre pickup sont loin d’être remplis et nous avons un passager qui préfère monter sur le toit et un autre qui préfère être debout à l’arrière.

Je ne sais pas si c’est le moyen de transport le plus dangereux que nous ayons pris, mais en tout cas la touriste belge qui est avec nous est sur le bord de faire une crise d’angoisse, et préfère fermer les yeux pour ne pas voir la route. Nous regrettons de ne pas être restés à Pyin Oo Lwin. Ceci dit, pas sûr que le trajet en taxi partagé aurait été très différent.

A 21h, nous sommes à Mandalay, le pickup nous dépose devant notre hôtel, le plus dur ayant été d’indiquer l’adresse au chauffeur. C’est dans ce genre de situation que savoir écrire les chiffres en birman aide car à Mandalay, les rues n’ont pas de nom, seulement des numéros. Nous reprenons une chambre à l’hôtel « ET Hotel », bien que le gars de la réception soit assez pénible à toujours nous demander si nous n’avons pas besoin d’un taxi, ça reste le meilleur hôtel à 25 USD (19.25EUR) que nous ayons trouvé à Mandalay.

Nones à Hsipaw

Bagan, le Bouddhaland d’il y a 800 ans

 

Bagan est un des immanquables de la Birmanie : une grande plaine, parsemée de palmiers et de 4000 temples boudhistes en briques : des petits, des grands, des rénovés, d’autres réduits à l’état de tas de briques.

Mais comme c’est un immanquable, il y a ses contreparties : tout d’abord il faut payer 10USD (7.70EUR) à l’arrivée dans la région (et pas moyen d’y échapper), et surtout c’est un des rares endroits de Myanmar où le touriste est harcelé. Le problème c’est que toute la ville vie grâce aux touristes, contrairement au Lac Inlé où l’économie est basée sur la production agricole. Ici, la mode chez les locaux est de venir tôt le matin dans un temple, de fermer l’accès au toit par un cadenas lorsque c’est possible, et d’attendre les visiteurs, de leur ouvrir l’accès et de les faire visiter pour ensuite vendre des tableaux, des cartes postales ou des boissons. Même les enfants sont éduqués à poser les 3 questions : « Hello. How are you ? Where are you from ? Do you want postcard/[to] give me money ? »

Mais le site vaut le coup. Le mieux est de monter sur le toit d’un temple au lever du jour ou à la tomber de la nuit et d’admirer le paysage. Nous visitons au début tous les temple, mais nous nous rendons vite compte qu’ils sont tous aménagés de la même manière : un couloir circulaire menant à 4 chambres contenant chacune une statue de Bouddha. Finalement, visiter un seul d’entre eux suffit. Nous préférons par la suite les admirer de l’extérieur. Pour parcourir la plaine, la solution la plus économique est le vélo. Il fait une chaleur accablante, donc le mieux c’est de se lever tôt, visiter le matin, faire la sieste et recommencer à visiter le soir.

Jarres d’eau disponibles sur le bord des routes, très important à Myanmar

Si au Lac Inlé nous avons été déçus au niveau restaurants, nous sommes enchantés à Bagan, mise à part le Black Bamboo, très cher et pas exceptionnel (voir même fade). Il y a de nombreux restaurants « pour touristes », et d’autres où se mélangent touristes et locaux.

Après être restés deux jours et demi à Bagan (nous aurions pu rester un jour de moins), nous prenons le bus pour l’horrible ville de Mandalay, avec l’intention de nous rendre à Hsipaw.

Quelques photos en plus:

60km à pieds entre Kalaw et le Lac Inlé, à travers de la campagne Birmane

Nous arrivons à Kalaw à 3h30 du matin : trop tard pour faire une nuit correcte et trop tôt pour attendre le matin dans la rue. Du coup nous suivons le premier rabatteur que nous croisons. Il nous amène au Golden Lily, où nous partageons avec Pedro, un espagnol croisé dans le bus, une chambre à 3 pour 10 USD (7.70EUR), prix imbattable en Birmanie.

L’objectif est de faire le fameux trekking Kalaw – Lac Inlé. Pedro a un planning serré, il part donc faire le trekking le lendemain avec Golden Lily, qui lui propose le meilleur prix (30 000 MMK (23.69EUR) pour 3 jours, auxquels il doit ajouter le transfert de son gros sac à dos et le bateau pour traverser le lac à l’issue du trekking). Nous décidons de nous reposer et de ne partir que le surlendemain, après avoir comparé ce que nous proposent les différentes agences. Dès le petit déjeuner, et à chaque fois que nous le croisons, le propriétaire de Golden Lily nous parle de son trekking, en mettant en avant le prix. Par contre pour connaître le contenu exact du trekking, c’est plus compliqué. Nous ne sommes pas contre payer une peu plus cher, et allons faire le tour des agences, au passage nous changeons d’hôtel pour le Golden Kalaw Inn, qui est guère mieux que le Golden Lily, mais où nous avons un meilleur feeling avec le personnel. Deux agences sortent du lot : « Sam’s Family » et « A1 trekking ». Nous choisissons finalement Sam car il est vraiment bon vendeur.

Nous sommes 6 pour le trekking, qui nous coûte du coup 34000 MMK (26.85EUR) par personne, transfert des bagages et bateau inclus.

L’équipe au complet

Le trekking consiste à marcher 60 km par les sentiers, pistes et voies ferrées de la campagne birmane, en dormant dans la maison de paysans locaux. Il est aussi possible de dormir dans un monastère pour la seconde nuit, ça coûte moins cher, mais la qualité de l’hébergement est désastreuse et il n’y a pas de contact avec les locaux.

Nous ne regrettons pas notre trekking, les guides étaient très bien et cuisinaient vraiment bien, il y avait une bonne ambiance dans notre groupe, et la famille chez laquelle nous avons passé la deuxième nuit était très accueillante.

Dans la campagne les gens vivent avec vraiment rien, et nous devons nous adapter provisoirement à cette manière de vivre : nous dormons à même les planches du sol, une grosse couverture servant de matelas, pour se doucher, il faut utiliser un bol pour puiser dans le puits, et se doucher habillé avec un sarong pour les femmes et en slip pour les hommes. La nudité est très mal vue par les Shan (les habitants de cette partie de la Myanmar). La cuisine se fait au feu de bois, toutefois la cuisine est infiniment plus confortable qu’au Pérou : elle se trouve à l’intérieur de la maison et le sol y est en bois (au Pérou c’était juste 2 murs adossés à la maison).

Cuisine

Salon-Salle-à-manger-Chambre

La cabane au fond du jardin

Petite astuce pour dormir sans matelas : pas la peine de chercher une position confortable, ça n’existe pas. Il faut plutôt changer régulièrement de position. Au bout de deux nuits on prend l’habitude. Sinon n’oubliez pas d’apporter un pull car il fait froid la nuit.

Au niveau météo, nous avons été plutôt chanceux : à chaque fois qu’il pleuvait fort nous étions à l’intérieur (même si souvent les toits n’étaient pas étanches de partout).

La veillée du dernier soir avait une ambiance toute particulière : nous avons discuté, par l’intermédiaire de notre guide qui parlait Shan, à la lueur des bougies avec notre famille hôte, dans leur maison en bois, tandis que dehors une tempête faisait rage, apportant une des premières pluies de la saison. Nous avions l’impression d’avoir voyagé dans le temps.

Nos hôtes. On dirait pas comme ça, mais ils étaient vachement sympas

Le dîner

Compagnie nocturne

Nous avons marché sur tout: des sentiers entre les champs, des pistes en terre, et même une voie ferrée, où nous avons attendu le passage du train.

Les gens croisés sur le passage n’avaient pas l’habitude de voir les touristes. Ils saluaient presque systématiquement, et parfois riaient sans raison. Les enfants étaient particulièrement excités par notre passage, et lorsqu’on sortait l’appareil photo, c’était pire. Ils sont toujours naturels, contrairement aux adultes qui se forcent à prendre un air très sérieux (traduire: faire la gueule) lorsqu’ils posent.

En saison sèche, il faut parfois monter l’eau à dos de buffalos

Ou à dos d’homme

Maison traditionnelle en bambous

Partageant de la brioche entre les enfants

Serpent vert fluo

Arbre géant, certainement pluricentenaire

Forêt de bambous

Comme partout ailleurs en Asie du Sud-Est, ici prendre une douche tous les jours est considéré comme essentiel. Mais à la campagne, c’est légèrement plus compliqué qu’en ville. Il faut se doucher habillé, entouré d’un sarong pour les femmes ou en caleçon pour les hommes. Trois types de “salle de bains”:

  • la fontaine publique du village, lorsqu’il y en a une
  • un gros réservoir où on puise l’eau avec un bol
  • la rivière

Nous aurons droit aux 3. Pour la rivière, il y a une zone réservée aux femmes, ensuite une zone réservée aux hommes, puis une zone pour les buffalos et les scooters. Afin de ne pas avoir à nous séparer entre hommes et femmes, nous nous baignerons à l’aval de tout le monde, y compris des buffalos. Heureusement qu’il y avait du courant pour rendre l’eau relativement propre! Nous avons servi de spectacle à deux enfants qui ne nous quittaient pas des yeux, n’ayant jamais vu de leur vie des gens se baignant en sous-vêtements.

La rando fini par une traversée du lac en bateau, afin de se rendre à Nyang Shwe, où se trouvent la plupart des hôtels du Lac Inle. La première partie, dans des canaux entre les champs et les vignes est très agréable, mais lorsque nous débouchons dans le lac, le vent de l’après-midi souffle, nous envoyant toute l’eau soulevée par l’étrave du bateau dans la figure. Heureusement toutes les pirogues prêtent des parapluies. D’ailleurs je me dis que c’est dommage d’avoir laisse mon matériel de Kitesurf à Bangkok, car le Lac Inlé pourrait être un spot potentiel.

Nyaung Shwe n’est pas vraiment au bord du lac, il y est relié par un canal de 5km, qui constitue la dernière partie de notre traversée en bateau. Nous débarquons et nous rendons au Queen Inn hotel où nous attendent nos bagages. L’hôtel n’est pas un modèle de propreté (mais nous avons vu bien pire), mais ils se rattrapent avec d’excellents jus de fruits servis à la moindre occasion, et un super petit déjeuner de crêpes à la banane (le meilleur de Myanmar pour nous). Ça nous coûte 20 USD (15.40EUR) la nuit pour deux.

Port de Nyaung Shwe

Et bien sûr la Pagode du village

Toujours avec le principe d’un Bouddha par jour de la semaine

Depuis Nyaung Shwe nous louons des vélos pour nous rendre aux sources chaudes, à une dizaines de kilomètres. Le trajet est plus intéressant que la destination : nous passons par la campagne où se baignent les buffalos, et nous croisons des véhicules improbables sur la route.

Pas de gaspillage sur les véhicules birmans: tout pièce superflue est proscrite.
Le moteur, comme pour les bateau: un moteur de motoculteur.

Buffalos prenant un bain

Sous l’oeil de leur propriétaires

Touristes argentins

Villageoise, Canal, Pirogue, Maison et rizières: tout y est

Le spa est luxueux, et le prix s’en ressent, 8 USD (6.16EUR) par personne.

La cuisine nous a déçu à Nyaung Shwe, mise à part un restaurant (et le petit déj de notre hôtel), tout était trop gras, sans parler des currys, qui étaient à la limite du mangeable. Étrange pour une région qui produit autant de fruits et légumes.

On trouve des français vraiment de partout dans le monde

Nous faisons une journée en pirogue sur le lac. La traversée du lac nous avait permis d’en voir une partie, mais puisque c’était l’après-midi, les pêcheurs étaient déjà rentrés et les projections d’eau du au vent ne permettaient pas de profiter du paysage.

Nous montons donc une fois de plus dans un bateau typique du Lac Inlé : une longue pirogue, à la coque très bananée, équipée d’un moteur ultra-bruyant de tondeuse à gazon. La promenade consiste à moitié à s’arrêter dans les nombreux magasins du lac, où les choses coûtent deux fois plus cher qu’ailleurs (le barreur est commissionné), et pour l’autre moitié à visiter les sites touristiques. Nous passons, au ralenti, proche des pêcheurs avec leur célèbre façon de ramer avec une jambe (afin d’avoir une main libre) : une jambe sur le bateau et l’autre jambe appuyée sur leur rame, ils poussent pour se propulser avec le plat de la rame, tournent la jambe de 90° pour avoir la tranche de la rame dans le sens de la marche, et ramènent la rame sans la sortir de l’eau.

Pêcheur pêchant

Nous voyons également les fascinants jardins flottants, où les paysans travaillent en bateau entre les rangées de légumes.

Les jardins flottants

Le principal véhicule agricole du Lac Inlé: la pirogue

Atelier de tisserand

Fabrication de cigares

Nous nous arrêtons à la pagode Hpaung Daw U. La particularité de cette dernière est d’héberger 5 statues de Bouddha, que les fidèles ont tant couvert de feuilles d’or qu’ils ressemblent désormais à des blobs d’or amorphes. La chapelle centrale où se trouvent les Bouddhas est interdite aux femmes. Il paraît que c’est à cause des menstruations, considérées trop impures pour Bouddha. Je me demande ce qu’il se passe lorsque c’est un homme qui a des hémorroïdes, mais m’abstient de poser la question, les gens prennent facilement les choses mal lorsqu’on parle de religion.

Selon la légende, la barque transportant les bouddhas a coulé

Bien sûr la pancarte se trouve en haut, histoire de laisser faire leur buisness aux vendeurs de feuilles d’or d’en bas

Les fameux Bouddhas, dont l’un d’entre eux, après être tombé dans le lac est revenu tout seul au temple

Marta n’a pas le droit d’aller plus loin

Malgré le matchisme des boudhistes, les femmes continuent de participer à la religion, au lieu de la boycotter

Le Parrain

La dernière étape est l’ex Temple des Chats Sauteurs, où auparavant les chats étaient dressés à sauter au travers des cerceaux. Mais le moine supérieur ayant changé, et le nouveau considérant cette activité comme futile, les chats ont perdu leur don et se contentent de se prélasser à l’ombre.

Temple en teck

Chat ne sautant pas

Lecture VS méditation

Après être restés plus longtemps que prévu dans la fraîcheur du Lac Inlé, nous prenons un bus pour Bagan (7 h pour 20 000 MMK (15.79EUR)).

 

Bienvenidos a Budalandia: Bagan.

Para llegar a Bagan, uno de los destinos estrella de Myanmar, hay que sufrir. Es como el dicho que dice “Para estar bella, hay que sufrir”, pues en este caso es lo mismito. ¿ Y por qué hay que sufrir? Pues porque si estás en el lago Inle y tomas el autobús que lleva a Bagan, vas a vomitar hasta la primera papilla en una de las muchas curvas que hay en el camino. Si unes las curvas a que el conductor se cree estar en un circuito de fórmula uno dando acelerones y frenazos, la vomitera está asegurada. Al menos conseguimos llegar, con mal cuerpo, pero llegamos 🙂

¿Y qué tiene Bagan de especial que todo el mundo quiere ir? Pues una llanura con más de 4000 templos y unos amaneceres y atardeceres increíbles.Hay templos para todos los gustos: grandes, pequeños, restaurados, otros que se caen a cachos, cada uno con un Buda distinto, de ladrillo, pintados en blanco y oro, etc, etc.

Visitar Bagan en temporada baja tiene mérito, ya que en la región se superan los cuarenta grados centígrados durante el día. Si partimos de la base que la mejor forma de visitar los templos es en bicicleta (1500 MMK (1.18EUR) por día) o en calesa de caballos, la sudada es inevitable y serás consciente de que hay partes de tu cuerpo que tú ni siquiera sabías que podían sudar. Lo mejor en estos casos es adaptarse al ritmo español, es decir, hacer vida muy temprano y muy tarde y hacer lo mínimo durante las horas de más calor. Así que nuestro ritmo era el siguiente: levantarse a las seis de la mañana, a las siete ya estábamos pedaleando para visitar hasta las once, vuelta al hostal para ducha y comida, siesta, salir a las cinco para seguir visitando y ver la puesta de sol y de vuelta al hostal sobre las siete para la cena. Este ritmo nos evitó una deshidratación y acabar completamente cangrejos como otros turistas, que los pobres tenían unas quemaduras del sol que dolían solo mirarlas. También nos permitió disfrutar de la lectura del libro “Burmese days”, donde George Orwell describía la vida en Birmania durante la época de colonialismo inglés. Aunque en el libro se intenta reflejar la realidad del año 1934, nos dimos cuenta de que había muchas cosas que no habían cambiado ni un ápice con respecto a la realidad que nosotros estábamos viviendo en el país.

No sé ni cuántos templos visitamos, quizá treinta, pero todos tenían la misma arquitectura interior. Había pasillos que trazaban una especie de cruz y había cuatro habitaciones que albergaban los Budas de mayor tamaño. A veces había frescos en los muros y otras veces murciélagos en los techos. Algunos templos estaban muy concurridos y en otros no había nadie. En algunos se podía subir a la planta superior , estos eran los mejores porque permitían ver la inmesidad de la llanura y la cantidad de templos que nos rodeaban.

Aunque Bagan era muy bonito, también hubo una parte que no nos gustó, que era que toda la economía del pueblo estaba basada en el turismo. Para empezar hubo que pagar una entrada de 10USD (7.70EUR) por cabeza para poder entrar al pueblo. Para seguir, al ser temporada baja y al haber cuatro turistas, todos los vendedores se pegaban a nosotros como lapas (y esto no es lo normal en Myanmar). Hasta tenían entrenados a los niños para hacer las fras preguntas estúpidas de contacto (Hello, how are you? where do you come from?) para luego intentar venderte una postal, un souvenir, un Buda, etc. ¡Ays de qué mala leche me pone ver trabajar a los niños y que no estén en el colegio! También era imposible escapar de los vendedores de artesanía, que estaban apostados en todos y cada uno de los templos. Nosotros entrábamos de puntillas por la puerta de atrás para que nos vieran, pero en el momento que nos pillaban, ya no teníamos escapatoria y nos tocaba aguantar la charleta de que su padre/abuelo/tío era un artista y que los que veíamos allí era único y que deberíamos comprarlo y llevarlo como regalo a nuestras familias. Había que decirle unas veinte veces que “no, gracias” y al final podíamos irnos. No os creais que siempre podíamos hacernos los duros y no comprar nada, ¡no! Nos llevamos para casa una tela con un impreso de arena para hacer un cojín…

Otra de las delicias de Bagán fue su cocina, porque a diferencia del lago Inle, aquí todo estaba bueníííísimo. Comimos verduras, curries, zumos y crepes divinos. Yo creo que nos quedamos en Bagan un día más por la comida :), pero dos días y medio fueron más que suficientes y había que continuar. Próximo destino Mandalay, una de las antiguas capitales de Myanmar.

PD.- Para no pagar los 10USD (7.70EUR) de entrada a Bagan hay un truqui que vimos ejecutar a otro turista en el autobús. Otro turista, en el hostal del lago Inle, le había dado a este chico el ticket que él ya había utilizado hacía unos días. El turista que había en nuestro autobús le dijo a la señora que controlaba los tickets que su entrada databa de la semana anterior porque ya había estado en Bagan y que le había gustado tanto que quería repetir. La cosa coló…

Conociendo a las tribus y visitando la despensa de Myanmar: El lago Inle

Habíamos tomado un autobús desde Yangon hasta Kalaw, para poder hacer el trekking que unía este último pueblo con el lago Inlé. En la estación de autobuses de Yangon nos cruzamos con un par de españoles, Pedro y Patricia, que también estaban de turisteo por Birmania. Patricia era de Asturias y había estado trabajando como cooperante durante un tiempo en Camboya y Pedro era de Madrid y había decidido irse de vacaciones a Myanmar sólo un par de semanas antes, por lo que no tenía el viaje muy preparado. Estuvimos charlando un rato con ellos, Patricia contándonos cosas sobre Camboya y Pedro dándonos consejos para Laos.

Entramos en el autobús y nos dimos cuenta de que nadie sabía muy bien a qué hora íbamos a llegar a Kalaw, así que preguntamos. Unos decían que siete horas, otros que once y otros que dieciseis. Iba a estar complicado saberlo entonces, así que ya nos avisaría el del autobús. Intentamos dormir un poco, pero la cosa estaba complicada debido a las estrecheces del autobús, que estaba diseñado para el tamaño medio de un asiático. Al final llegamos a Kalaw sobre las tres de la mañana (10 horas de viaje) y nosotros ¡no teníamos hotel! Menos mal que Pedro había hecho una reserva y fuimos con él. Acabamos compartiendo una habitación de triple por 10USD (7.70EUR) la noche en el hostal Golden Lily. Por la mañana Pedro se fue directo a hacer el trekking de tres días, casi sin haber dormido, pero él tenía prisa porque no tenía muchos días de vacaciones. Nosotros nos podíamos permitir gandulear durante un día y comparar las opciones de trekking con las distintas agencias.

La habitación que compartimos con Pedro durante unas horas

Los dueños del Golden Lily se pusieron un poco pesados con el trekking y ni si quiera nos dejaron desayunar tranquilos. Nos dieron la plasta diciéndonos que no íbamos encontrar un trekking más barato que el suyo (10000MMK (7.90EUR) por persona y por día) , pero no fueron muy explícitos con los detalles de la organización, el itinerario o las comidas. Como no nos gusta que nos agobien y que intenten que tomemos decisiones presionándonos, decidimos irnos al hostal de al lado, el Golden Kalaw Inn, que era parecido al Golden Lily en cuanto prestaciones, pero el personal era más simpático. Fui allí que conocimos a Cora y Damien, una pareja de irlandeses, y les propusimos hacer el trekking todos juntos.

Estuvimos comparando agencias y al final la cosa estaba entre Trekking A1 y Sam´s Family. El itinerario, las prestaciones y los precios eran parecidos, pero al final ganó Sam porque nos vendió mucho mejor el trekking y porque nos dijo que había otra pareja que había pasado a hablar con él y que estaban interesados. Sobre las cinco, fuimos todos a su restaurante y allí nos encontramos con Kevin y Jennifer, una pareja de americanos asiáticos. Sam volvió a explicarnos el itinerario, el nombre de las tribus por donde íbamos a pasar, en qué pueblo y con qué familia íbamos a dormir y cuánto íbamos a caminar cada día. El primer día caminaríamos durante siete horas por un bosque de pinos y unas plantaciones de té, el segundo andaríamos ocho horas y pasaríamos por los campos de cultivo y el tercero caminaríamos sólo cinco horas hasta llegar al lago. El precio era 34000 MMK (26.85EUR) por persona para tres días, incluyendo el transporte de la mochila hasta Nyang Shwe y el billete para el barco en el lago. Todo el mundo estaba de acuerdo, ¡así que ya teníamos grupo! Todo estaba arreglado, sólo hacía falta comprar algunas provisiones y estar listos a las ocho del día siguiente.

Sam nos presentó a nuestro guías, una jovencita y un jovencito de unos diecinueve años. Habían trabajado con Sam durante un año y su inglés era muy bueno. Ambos iban a hacer de guías y cocineros y eran capaces de hacer de intérpretes entre el idioma de las tribus y el inglés.

Esperando en la puerta de la agencia de Sam

¡La tropa!

Pusimos rumbo al primer pueblo y antes nuestros ojos iban desfilando bosques de pinos y tierra de color rojizo. De ahí pasamos por los campos de té y acabamos tomando el almuerzo en casa de uno de los vecinos de un pueblo. Nuestros guías prepararon la comida en su cocina con un fuego de leña. Las condiciones eran mejores que las que habíamos visto en Perú, pero la casa no tardó en llenarse de humo. Pudimos entretenernos con algunos de los niños mientras que preparaban la comida y estuvimos observando la austera decoración de la casa. Tomamos las comida al estilo de Myanmar, todos sentados en el suelo alrededor de una mesa redonda. La comida estaba deliciosa y era bastante copiosa, por lo que no nos quedó más remedio que echarnos una siesta en las esterillas. Además había empezado a llover con ganas, así que había que esperar a que escampara. Al levantarme de la siesta tuve que ir al baño y ahí me ocurrió una de mis mayores desgracias: se me cayeron las gafas de sol al wáter tipo turco y se deslizaron hasta al agujero donde acaban todos los deshechos fisiológicos. ¡Una escena al más puro estilo Slum Dog Millionaire! Los que me conococen saben de mi problema para encontrar gafas que me estén bien, ya que tengo una cara muy pequeña y es difícil dar con un par de gafas que se ajusten a mi cara. Así que saí del cuartucho que era el baño y me puse a investigar si podía recuperar las gafas. Me di cuenta de que el precio a pagar era demasiado alto, así que allí reposarán mis gafas durante toda la eternidad. La bronca que me echó Fred fue contudente, por no tener cuidado con mis cosas, ¡como si él no hubiera perdido ni sé cuántos pares de gafas haciendo kite!

Cocinando con leña dentro de casa y haciendo magia

Casa tradicional del pueblo Shan. Pieza principal que sirve de dormitorio, comedor y zona de almacenamiento

Dueña de la casa con su niña

Algunos niños fueron más curiosos que otros. Este incluso se acercó a nosotros 🙂

¡Y por fin llegó la comida! Nuestros guías hicieron magia para preparar una comida tan rica con tan pocos recursos

Y mis gafas se quedaron ahí por la eternidad. RIP.

Por la tarde pasamos por una estación de tren en plena ebullición.

Siguiendo las vías del tren hasta nuestro próximo destino

Todo estaba tranquilo hasta que llegó el tren. A su llegada la estación se convirtió en un maremagnun de vendedores

También había manzanas

Todas las ventas se hacían por la ventanilla del tren

Seguimos caminando y sobre las seis llegamos al pueblo donde íbamos a pernoctar. Habíamos caminados veinticuatro kilómetros y estábamos todos bastante cansados. La primera sopresa fue que para ducharnos o lavarnos tuvimos que ir a la fuente del pueblo y lavarnos ante la vista de todo el mundo como buenamente pudimos. Yo me habría quedado en sujetador y bragas sin ningún tipo de poblemas, pero allí la desnudez no está bien vista. Lo que no me explico es por qué las chicas se duchan en la fuente con un sarong y los chicos en calzoncillos, cuando sería mucho más fácil tener unos cubitos e ir tranquilamente a tu casa a asearte. En fin… Acabamos lavándonos y dando el espectáculo a todo el pueblo y para cuando acabamos la cena ya estaba lista. Todo estaba muy bueno y acabamos bastante llenos. La segunda sorpresa llegó a la hora de dormir. De pronto vi que el dueño de la casa y nuestro guía empezaban a extender mantas sobre las esterillas. Yo no sabía para qué lo estaban haciendo hasta que me di cuenta de que ¡íbamos a dormir en el suelo! ¡Habíamos caminado veinticuatro kilómetros e íbamos a dormir en el suelo! No me lo podía creer, pero me lo lo tomé con humor y pensé que, incluso, a lo mejor era bueno para la espalda. La conclusión del experimento es que:

  • Da igual cuántas mantas pongas en el suelo. Va a estar duro de todas formas

  • Dormir en el suelo no es cómodo en ninguna posición, pero la cosa se hace más llevadera si cambias cada poco y das vueltas sobre ti mismo.

  • Me gusta dormir en el suelo yujuuuu

Un poquito de compañía, porque nos sentíamos taaan solos…

Por la mañana me levanté mejor de lo que yo esperaba y tras un desayuno delicioso empezamos a caminar de nuevo. El segundo día era por los campos de cultivo, donde pudimos que ver que todo el mundo trabajaba, incluído niños. Se seguía utilizando los bueyes y el arado para trabajar la tierra y las mujeres vestían un pañuelo de colores vistosos en la cabeza. Nos cruzamos con una panda de chiquillos que se volvieron locos cuando Fred empezó a hacerles fotos. Se morían de las risas cuando veían sus caras en la pantalla de la cámara y pedían más y más, poniendo caras imposibles para impresionarnos. De hecho, el que salió más impresionado de esta situación fue Fred, ya que vio a uno de los niños jugando con un pájaro muerto, y este no tardó mucho en venir a su lado y restregárselo por el brazo 🙂

Mirad lo que tiene el niño en la mano

Dándolo todo para la foto 🙂

Y una foto más 🙂

Al día siguiente nos encontramos gente de lo más interesante por el camino :). Gracias a nuestros guías pudimos entablar conversacion con ellos.

Hacerse una foto en Myanmar es una cosa seria. Todo el mundo se pone tieso como un palo delante de la cámara. Esta señora estaba muy sonriente minutos antes y después de la foto.

Niña birmana

Vendedora de cepillos

Niño birmano

Transportando la carga con bueyes

Casa típica. Las paredes son de bambú trenzado

Los niños nos pararon pidiendo comida. Se nos caía el alma a los pies. Repartimos un bollycao entre todos los niños y fueron muy educados esperando pacientemente su turno.

La segunda noche nos acogió una familia de lo más simpática, una pareja de cuarentones (aunque parecía que tenían más años), con sus tres hijas en edad casadera. Nuestro guía sirvió de interpréte y los dueños de la casa nos hicieron un interrogatorio policial (para bien) sobre quiénes eran las parejas, dónde nos habíamos conocido, dónde vivíamos, cuánto tiempo llevábamos juntos, que si estábamos casados, etc, etc. Como había que devolvérsela, nosotros preguntamos lo mismo y muchas cosas más sobre su día a día y forma de subsistencia. Sobre las diez de la noche nos fuimos a dormir, lo que era tardísimo dado que ellos se levantaban a las cuatro de la mañana de normal.

Humanos y bueyes necesitan una ducha diaria

Llegando a nuestro segundo pueblo

Transportando el agua desde el río hasta el pueblo. Los depósitos del pueblo estaban vacíos porque era el final de la época seca

Nuestros segundo anfitriones

El último día fue el que menos hubo que andar y sobre la una de la tarde ya estábamos en la orilla del lago listos para tomar la barca que nos llevaría a Nyang Shwe. Fui muy chuli el paseo de una hora, ya que empezamos navegando por los canales del pueblo donde pudimos ver los huertos y jardines flotantes y luego navegamos por mitad del lago. La pena es que era muy tarde y no pudimos ver a los pescadores que reman con un pie mientras utilizan las manos para extender las redes.

Los vehículos en Myanmar tienen las piezas justas. Como podeis ver, este camión no tiene capó

Animalillos en el camino

Árbol gigantesco. No sabemos los años que tenía

Bosque de bambú

Preparándonos para cruzar el lago en nuestra piragua

Nyaung Shwe no estaba al pie del lago propiamente, si no en el interior de un canal de 5 kilómetros, pero no teníamos otra opción porque allí se encontraban todos los hostales baratos del Lago Inle. Nos alojamos con Damien y Cora en el hostal Queen Inn, por 20 USD (15.40EUR) la habitación doble. Las habitaciones no eran nada del otro mundo, pero lo mejor era el desayuno y sus pancakes de plátano y que a media mañana y a media tarde regalaban zumos de fruta buenísimos. Vagueamos durante un día para recuperarnos de los sesenta kilómetros que habíamos andado los tres últimos días y visitamos el templo del pueblo, donde Fred mostró lo que había aprendido sobre las ofrendas a Buda haciendo todo el ritual (las señoras de la puerta nos “obligaron” a comprar las flores de la ofrenda y no hubo forma de quitárselas de encima).

Embarcadero en Nyaung Shwe

Templos y más templo. En el lago Inle no podían faltar tampoco

Haciendo ofrendas al estilo budista

Restaurante francés en mitad de Myanmar. ¡Están en todas partes!

Aprovechamos el primer día en el lago Inle para alquilar unas bicicletas (1500MMK (1.18EUR) por bici) e irnos a las termas que estaban a unos 10 kilómetros.En las termas nos encontramos con otros cinco turistas, normal que no econtrásemos a ningún local dado el precio (8USD (6.16EUR) por persona). Había tres piscinas muy lujosas, pero en una no se podía poner ni un pie dentro por lo caliente que estaba el agua.

Momento de relax

En Myanmar también se pueden encontrar sitios lujosos, aunque parezca mentira

Lo mejor de las termas fue el paseo en bici hasta allí, ya que vimos escenas muy típicas de la vida diaria. Búfalos bañándose con niños, gente sembrando, camionetas llenas de gente… Hubo algún turista que se atrevió a montar algún búfalo en el río y todo 🙂

Campos de arroz

Búfalos retozando en el agua

Y sus cuidadores esperando en la orilla

Loco argentino y francés que no pudieron contenerse y se tiraron al agua para montar en las pobres bestias

Al día siguiente dimos una vuelta en barca por el lago (15000MMK (11.85EUR) por barca). Empezamos viendo el arte que tenían los pescadores remando con una pierna y manteniendo el equilibrio para pescar. Luego vimos los jardines y huertas flotantes con sus berenjenas y tomates tostándose al sol. Después el guía nos llevó a un taller donde un montón de mujeres tejían telas, algunas con el hilo que sale de la planta del loto. La siguiente visita fue una fábrica de tabaco local, donde los puritos sabían a rayos y centellas. Luego aterrizamos en un monasterio donde había cuatro Budas que necesitaban un lifting con urgencia porque eran unas bolas redondas por la cantidad de hojas de oro que la gente les había pegado encima. Había una leyenda relacionada con esos Budas. Resulta que había cinco Budas en ese monasterio y cuando estalló la segunda guerra mundial decidieron evacuar a los Budas a un lugar seguro (de locos). Los montaron en un barco y el barco se hundió y tan sólo pudieron rescatar cuatro de los cinco Budas. Estuvieron buscando al quinto, pero nunca lo encontraron. Cuenta la leyenda, que cuando volvieron al monasterio una vez pasada la guerra, el quinto Buda estaba allí y que la estatua había llegado sola. A nosotros nos daba la risa escuchando ese tipo de “milagros”, pero hay que ser respetuosos con las creencias de los demás por muy ridículas que nos parezcan. Por supuesto era mejor decir que se había producido un milagro que pensar que alguien había encontrado el Buda por casualidad y que lo había dejado de nuevo en el monasterio. La última visita fue el monasterio de los gatos saltarines de hulahop, pero los gatos ya no saltan porque al nuevo prior del monasterio no le gustan los gatos y por tanto no los entrena.

En Myanmar el paraguas vale para un roto y un descosío

Técnica típica de los pescadores del lago Inle

Huertos flotantes. Tomates, berenjenas, lechugas…

Hay que utilizar las barcas para recolectar la cosecha

Tejiendo con telares artesanales

Fabricando puritos. Por cierto, el sabor era asqueroso…

Templo

Ya no hay gatos saltarines, pero los dejan estar alli de todas formas

Atea y religioso. Dos opuestos

Cuadro representado el hundimiento de los Budas

Cuidado dónde compras hojas de oro, amigo turista. No todas valen para ponérselas encima a los Budas. ¡Vivan los monopolios!

Estos Budas necesitan un lifting con urgencia. Estan bolita, bolita

Prohibido el acceso a las mujeres. Todas las religiones tienen un problema con las feminas.

Y la discriminación de las mujeres no impide que haya devotas 🙁

Niños que nos encontramos alrededor del templo y quisieron hacerse una foto con nosotros. Mirad el traje del pequeño, al más puro estilo El Padrino

En cuanto a comida, el lago Inle no fue excepcional. Es raro que en un sitio productor de frutas y verduras la comida no esté buena, pero el arroz frito estaba bañado en grasa al igual que los noodles y los currys. La excepción fue la noche que fuimos a cenar con las otras parejas del trekking un restaurante recomendado por la Lonely Planet, donde todo estaba buenísimo.

Nuestro siguiente destino era Bagan, pero antes había que sufrir un poquito en el autobús.

Yangoon

 

Bonjour Myanmar

Première surprise à Yangoon : on y roule à droite. Mais comme les véhicules viennent tous des pays voisins, ils ont tous le volant à droite. Pas pratique pour doubler : dans les bus, il y a un assistant qui indique au chauffeur si la voie est libre ou pas.

Deuxième chose étrange, beaucoup d’hommes marchent en se tenant par l’épaule. Serait-ce un pays libéral au niveau des mœurs laissant les homosexuels marcher en paix ? Lorsque nous posons la question, la réaction est un fous-rire : bien sûr que non, se tenir par l’épaule n’est qu’un signe d’amitié. Nous ne savons pas exactement comment sont perçus les homosexuels ici, mais apparemment il est hors de question pour eux de s’afficher comme tel dans la rue.

Amitié

Pour changer nos Dollars en Kyatts, il y a trois bureaux de change à l’aéroport. Deux dans la salle où l’on récupère les valises, et un dans la zone publique juste à côté de la sortie. Ce dernier propose un meilleur taux de change.

Ici pour les hôtels, ce n’est pas du tout le même rapport qualité-prix que dans les pays voisins : les prix commencent souvent à 20 USD (15.40EUR) la nuit, et la qualité est rarement au rendez-vous. De plus nous pensons que ceux qui ont pu acheter un hôtel sont des anciens pro-régime. Nous choisissons l’Ocean Pearl Inn 2, qui a l’avantage de proposer un transfert gratuit depuis l’aéroport. Ça coûte 25 USD (19.25EUR) la nuit pour deux personnes avec climatisation et salle de bain correcte.

La chaleur est insupportable à Yangoon. Nous achetons rapidement deux parapluies qui nous servent d’ombrelle. Nous évitons les parapluies qui se plient en 3, plus chers et à la durée de vie limitée, et achetons des parapluies mono-segment, qui servent aussi de canne pour marcher. Nous visitons la pagode Sule (5 USD (3.85EUR)), lieu de quiétude en plein milieu du centre-ville, ainsi que le parc qui se trouve juste à côté. L’après-midi il y fait trop chaud, les gens n’y viennent qu’à partir de 17h30 lorsqu’il est à l’ombre, mais il ferme aux alentours de 18h30. Étrange. Dans ce parc, nous rencontrons un employé de l’hôtel Ocean Pearl Inn 1, qui veut travailler son anglais avec nous. Après la Thaïlande, nous sommes très méfiants envers les inconnus qui nous adressent la parole, mais ici pas d’arnaque : il voulait vraiment travailler son anglais, et nous l’accompagnons au bord de la rivière pour voir le coucher du soleil et le retour des barques faisant la navette entre les deux rives.

Chaque tintement de cloche est une prière

Fidèle à la Sule Pagoda

Comme d’habitude ne pas oublier d’enlever ses chaussures

Parc à Yangoon

Le soir au bord de la rivière

Nous nous rendons à l’incontournable pagode Shwe Dagon, et tentons d’y aller en bus. Mais ici, les caractères birman sont utilisés même pour les numéros. Heureusement le réceptionniste de l’hôtel nous a fait la correspondance chiffre birman-chiffre arabe, et nous a donné le numéro de bus à prendre… mais a oublié de nous dire qu’il faut changer à un moment. Heureusement il y a un Yangoonais qui parle anglais dans le bus. Il nous indique le second bus à prendre et communique même au contrôleur à quel arrêt nous devons descendre. Nous entrons dans la pagode où nous sommes dirigés à l’entrée des étrangers, où nous devons payer 5 USD (3.85EUR) et nous déchausser. En comptant les paires de chaussures, nous voyons que nous sommes pas plus de 10 touristes dans ce qui doit être le monument le plus visité de Birmanie.

Pas beaucoup de touristes

Shwe Dagon est sûrement une des plus grandes, et onéreuse, pagodes du monde : on met 3 minutes à faire le tour en marchant autour d’un immense dôme plaqué or. Pour éviter l’idolâtrie, il y a 8 Bouddhas par pagode, chacun représentant une attitude du Bouddha, l’enseignement qui correspond, et un animal associé (en Thaïlande, il y a même une couleur associée). Et à chacun correspond un jour de la semaine (mais je ne sais pas à quoi correspond le huitième). Le fidèle va adorer le Bouddha qui correspond à son jour de naissance. Ca consiste à faire une offrande de fleurs ou d’encens, à arroser la petite statue de Bouddha avec de l’eau, puis à faire sonner une grosse cloche en bronze 3 ou 7 fois. Et le soir, c’est plein de fidèles (car en journée le sol est trop chaud pour qu’on puisse y marcher), donc nous observons l’activité qui règne dans ce temple très vivant. Notre guide nous amène également vers un représentation de l’emprunte du pied de Bouddha, où se trouve de l’eau bénite. Il nous explique que cette eau permet de se protéger contre toutes les tragédies qui peuvent survenir en avion, véhicule ou bateau, et nous conseille de nous asperger. Voyant qu’en tant que non-croyants nous n’allons pas le faire, il nous asperge lui-même. Au moins il aura la conscience tranquille : il ne pourra rien nous arriver dans le taxi qui nous ramènera à l’hôtel.

Shwe Dagon

Au milieu des Bouddhas

Moine priant “backside”

Bouddha allègrement arrosé

Priant dans une alcove

Bouddhas “tunning”

Shwe Dagon, plaqué or

Moine à Shwe Dagon

Dans le Yangoon « moderne », nous décidons de visiter la tour Sakura, plus haute tour de Yangoon avec 20 étages. Ici on est loin de la démesure de Bangkok ou Kuala Lumpur. En chemin nous croisons un autre jeune, qui veut travailler son anglais avec nous. Il travaille lui aussi dans un hôtel pour 40000 MMK (31.59EUR) par mois, logé et nourri, donc il n’a sûrement pas les moyens de payer 3 USD (2.31EUR) un coca-cola ou une bière. Nous l’invitons donc et il se sent gêné mais super content d’avoir l’opportunité d’aller dans un endroit comme celui-ci. Pour ne pas qu’il nous voie comme des puits sans fond de dollars, nous lui expliquons que nous ne pouvons pas nous permettre d’aller dans des endroits luxueux tous les jours, mais que nous avons assez d’argent pour le faire de temps en temps. Il nous dit que son rêve, c’est de travailler dans un endroit comme celui-ci. Nous l’encourageons à poursuivre ses efforts en anglais pour tenter de réaliser son rêve.

Vue depuis le 20ème étage

Niveau culinaire, on mange bien à Yangoon, et pour vraiment pas cher. Nous nous en sortons souvent à moins de 2000 MMK (1.58EUR) pour deux. A notre étonnement presque tous les restaurants ont des cartes en anglais. On mange la plupart du temps assi sur des tabourets en plastique taille enfant, devant une table du même acabit. Tous les plats viennent avec soupe et salade (souvent de choux) à volonté. Les locaux redemandent, mais comme les serveurs pensent que les touristes sont trop timides pour redemander, sans compter la barrière de la langue, ils nous resservent 3 fois de la soupe ! Un thermos de thé chinois est posé sur chaque table à disposition des clients (à volonté aussi), ce qui fait qu’on est pas obligé de commander systématiquement des boissons. Je recommande les « coconut noodles », soupe de pâtes au lait de coco, avec des crackers croustillants. En revanche nous sommes étonnés par la quantité d’enfants qui travaillent dans les restaurants. C’est le cas dans tous les restaurants que nous avons vu à Yangoon, donc difficile de boycotter le travail juvénile.

Béchamel fritte, un régal

Pour appeler les serveurs, la coutume locale est de faire un bisous en l’air. Au début nous sommes gênés puis finalement nous nous plions à la coutume.

Jupe traditionnelle, portée par les hommes

Nonnes quêtant

Maquillage traditionnel. Protège du soleil, rend la peau douce, etc, etc

Niveau desserts, nous tombons un soir sur un stand qui prépare une sorte de churros : une pâte sucrée fritte dans l’huile. Le cuisinier-vendeur ne parle pas un mot d’anglais, heureusement une dame âgée qui se trouve à côté nous aide à commander et à payer (50 MMK (0.04EUR) par churro). Nous sommes pour l’instant vraiment enchantés par la gentillesse des Birmans.

Churros birmans

L’hôtel reçoit le journal Birman, « Myanmar Times », proche du pouvoir militaire. Il y est publié une liste de choses à faire par le gouvernement : faire en sorte que les jugements soient équitables (tâche allouée au Garde des Sceaux), discuter avec les Musulmans afin d’influencer leur doctrine vers moins d’extrémisme, etc… Et également développer le tourisme, avec un objectif de 3 millions de visiteurs en 2015.

S’il y a un endroit à éviter à Yangoon, c’est le marché, seul endroit où les touristes sont harcelés et payent le beaucoup plus cher que le prix local.

Vendeuse de tissus au marché de Yangoon

Nous réservons depuis l’hôtel un bus pour Kalaw qui part le soir. Nous nous attendons à 15h de trajet, qui finalement se révélerons n’être que 11h, une autoroute ayant été récemment construite. Autre particularité de Myanmar : il est possible de réserver bus, avion ou ferry depuis les hôtels, sans supplément (sauf à Mandalay où notre hôtel, ET hotel nous a pris 15% de commission).

Au prix dérisoire du bus (11000 MMK (8.69EUR)), il faut ajouter le prix du taxi jusqu’au terminal de bus, 8200 MMK (6.48EUR). Le terminal est en fait une sorte de village à 10km de Yangoon qui se dédie exclusivement aux bus. C’est comme ça à Yangoon et à Mandalay, ailleurs, le bus passe directement par le centre ville.

Nous partons sans faire le train circulaire : un train desservant toute la banlieue de Yangoon, dont le trajet circulaire dure 4h et qui est un bon moyen de voir la vie courante des gens de la région (et ça coûte 1 USD (0.77EUR)).

Un indien à Yangoon

 

Yangoon, el primer contacto con Myanmar

Nosotros no teníamos que estar en Myanmar sino en India, pero por cosas del destino acabamos en la antigua Birmania. Muchos viajeros con los cuales habíamos charlado largo y tendido durante nuestro periplo, nos habían contado con deleite su estancia birmana, hablándonos sólo para bien de sus gentes. Eso, y que los indios eran un poco cansinos (por decirlo educadamente) para expedir un visado fuera de tu país de nacionalidad, hicieron que nos decantásemos por este país asiático que había abierto sus puertas completamente al turismo en 2010. En realidad, la única referencia que teníamos de Myanmar era la película The Lady, que contaba la historia de la vida de la disidente Aung San Suu Kyi, que había hecho frente a la dictadura de Ne Win y había vivido bajo arresto domiciliario durante 15 años.

Cambiando de rumbo

Adios India. Hola Myanmar

En el aeropuerto conocimos a Guillaume, un chico francés que estaba de vacaciones en Myanmar, pero que en breve iba a instalarse en Vietnam y abrir una panadería con un socio. ¡Otro que había petado un cable! Pasaba de ser analista financiero a asociado de un panadero; Conocemos a más de uno así… El caso es que Guillaume se iba a alojar en nuestro hotel también, el Ocean Pearl II, y allí estábamos los tres esperando a que vinieran a recogernos para llevarnos al hotel.

El primer “susto” fue que en Myanmar se conducía a la derecha, pero el volante estaba también a la derecha. Como podeis imaginar, esta configuración no es nada “práctica” para poder adelantar. Es más, los autobuses llevan un copiloto para indicar cuándo se puede adelantar y cuándo no. Esto es probablemente porque Myanmar fue una colonia inglesa y cuando consiguieron la independencia decieron cambiar el lado de conducción para chinchar a los ingleses. Lo malo es que todos los países alrededor de Myanmar conducen a la izquierda y, obviamente, tienen el volante a la derecha, por lo que los coches que Myanmar importa tienen el volante en el lado malo. Sólo conozco el caso de Suecia, que hace muchos años conducía a la derecha con el volante a la derecha, porque decían que era mejor para avistar rápidamente animales que salían de los bosques. En el año 1967 Suecia empezó a conducir a la derecha y la tasa de accidentes descendió drásticamente.

El segundo shock fue ver por la ventanilla de la furgoneta cómo dos hombres iban agarrados del hombro. ¿Tan liberales son en Myanmar con los homosexuales? Algo no me cuadraba cuando vi más y más hombres rodeándose con el brazo. Fue entonces cuando me vino a la mente un libro que había leído sobre Nepal, donde era una costumbre normal que dos hombres caminaran agarrados sin denotar homosexualidad, sólo amistad. Al fin y al cabo no estábamos tan lejos de Nepal, probablemente sería esta la explicación. Unas horas después confirmaron mi hipótesis.

Costumbres varias

Llegamos al hotel Ocean Pearl II y allí nos esperaba una habitación doble con baño y aire acondicionado por 25 USD (19.25EUR). La habitación no estaba mal y estaba bastante limpia, pero después de haber viajado por todo el sudeste asiático, el precio nos parecía un robo. En realidad, los precios de los hoteles para turistas suben cada poco, porque la demanda es mayor que la oferta en temporada alta. Como los turistas no están autorizados más que a alojarse en los hoteles designados por el gobierno, los dueños de los hoteles se aprovechan, haciendo que los turistas sean la gallina de los huevos de oro. Como podreis suponer, ya sabreis las afinidades políticas de los dueños de los hostales…

Empezamos a visitar Yangoon con cuarenta grados a la sombra. Como siempre dice mi madre “allá a donde fueres haz lo que vieres”, decidimos comprarnos unos paraguas para utilizarlos a modo de sombrilla como los locales. Lo raro era que los paraguas plegables, esos que se rompen en cuanto los miras, eran más caros que los paraguas de una pieza, esos que son muy sólidos. Debe ser que los plegables los importan de Japón y los otros se fabrican en Myanamar. Obviamente, optamos por la opción de paraguas sólidos y bonitos 🙂

En el centro de Yangoon aún quedan edificios coloniales muy bien conservados. Estuvimos dando una vuelta, pero antes paramos en un restaurante a comer. Era un restaurante de barrio, pero al menos tenían la carta en inglés y no tuvimos que descrifar las letras gorditas y redonditas birmanas. Lo raro es que era un restaurante llevado por niños y adolescentes. No había ningún adulto y los niños hacían de camareros, cocineros y cajeros. Nos chocó muchísimo, pero tras pasar algún tiempo en Myanmar, nos hemos dado cuenta de que los niños trabajan en todas partes, tanto en el campo como en los negocios de sus padres. Nos pasó también que en el menú había una sopa y cada vez que la acabábamos un camarero se llevaba nuestro tazón y aparecía con más. Así hasta tres veces. No sabíamos cómo decirles que pararan y tampoco queríamos dejar comida en el plato, por lo que vivimos una situación surrealista hasta hacerlos entender que no queríamos más. Parece ser que es lo normal también y que puedes repetir tantas veces como gustes.

Edificios coloniales bonitos

Otra de las particularidades de los restaurantes es cómo se llama la atención a los camareros. En europa levantamos la mano o decimos “perdona”. En Myanmar eso no funciona. Tienen un método un poco particular, que consiste en hacer un ruido con la boca para llamar su atención. Este ruido es una mezcla entre lanzar besitos al aire y el ruido que hacemos frunciendo los labios cuando queremos llamar la atención de un perro. Lo divertido es que Fred no conseguía hacerlo, por lo que mandaba besitos al aire y los camareros no se enteraban :).

Hombre birmano con la falda tipica

Monjas pidiendo

Vendedora de telas

 

Lo amarillo de la cara es la crema solar natural que se utiliza en Myanmar

En el centro visitamos la pagoda Sule, que oficia de rotonda, centro comercial y templo budista. ¡Un todo en uno! Lo malo es que para visitar la pagoda había que descalzarse (y pagar 5USD (3.85EUR) por cabeza) y, aunque eran las cinco de la tarde, el suelo de terrazo seguía quemando. El sol había estado calentando todo el día el suelo y caminar sin zapatos era casi un suplicio. Dimos un par de vueltas rápidas, hicimos las fotos de rigor y nos fuimos a tomar el fresco al parque de en frente.

Entrada a la pagoda Sule

Como siempre, hay que quitarse los zapatos para entrar a los templos

Allí estábamos haciendo nada cuando llegó el guarda del parque a eso de las seis y media para echarnos a todos y cerrar. Nos estábamos levantando cuando se acercó un chico a hablarnos. Nos preguntó que de dónde éramos y ahí se nos encendió el piloto. Estábamos cansados de gente deshonesta que intentaba timarte y que empezaba siempre a entablar conversación con el típico “Where are you from?”. Aunque desconfiábamos, le dimos al chiquito el beneficio de la duda y nos explicó que trabajaba con chico de la limpieza en el hotel Ocena Pearl 1, del mismo dueño que el hotel donde nosotros nos alojábamos. Lo único que quería era practicar inglés para poder introducirse en el sector del turismo, así que nos invitó a ir con él al lado del río. Según nos dijo, había ambientillo al atardecer. ¡Y allí nos fuimos con él!Razón no le faltaba: había gente por todas partes cruzando el río, vendiendo cosas, asistiendo a la “fiesta” pro régimen, …

Ambientillo en el rio por la noche

Al día siguiente tuve la oportunidad de echar un vistazo al periódico Myanmar Times, pro-régimen y escrito en inglés. Había algunas cosas curiosas. Por ejemplo, las tres primeras páginas eran una lista de acciones pendientes que el gobierno había clasificado por ministerios y responsables. Había de todo, como mejorar las infraestucturas de carreteras, pasando por objetivos médicos hasta cosas de educación. Lo curioso fue ver las tareas del ministerio de religión: “Entablar comunicación con colegios que enseñan extremismo religioso para promover el entendimiento mutuo”. Esta nota estaba relacionada con lo que estaba pasando dentro del país que no era más que un genocidio de personas musulmanas. Había ciudades cerca de la frontera con Bangladesh donde había habído conflictos, manifestaciones y muertos. Los monjes budistas estaban liderando movimientos en contra de los musulmanes. Unos días antes de nuestra llegada, había habido un altercado que había comenzado entre una señora musulmana y un monje. La cosa había acabado con varias casas de personas musulmanas completamente calcinadas. No todo el mundo está libre de culpa, ya que hace unos meses los musulmanes habían hecho estallar dos bombas en Yangón. Nosotros hemos escuchado dos versiones de la historia. La primera es que dicen que los musulmanes están intentando imponer su religión y que por eso los monjes budistas se han levantado contra ellos. La segunda, es que hay un problema económico: hay ciudades donde todo el comercio lo controla la población musulmana y quieren acabar con eso. Sea como fuere, deberían establecer un diálogo porque el ambiente se está crispando y eso no puede ser bueno para nadie.

Myanmar Times

No nos libramos de Biever ni en Myanmar

La visita del día fue la pagoda más famosa de todo Myanmar: Shwe Dagon. Por supuesto, fuimos por la tarde, ya que sabíamos que en la pagoda había que estar descalzo y mejor ir cuando el suelo no quemara. Decidimos que queríamos ir en autobús, así que preguntamos en el hostal. Nos dijeron que teníamos que coger el autobús 402 y el recepcionista nos hizo una lista donde traducía número árabe a número en sánscrito. El 402 era una especie de “j” más una “c” al revés más una especie de “g” rara. Así que allí estábamos, en la parada del autobús con nuestra lista de números esperando. Cuando llegó el primer autobús nos hicimos un lío. ¿Qué eran números y qué eran letras? ¡No lo sabíamos! Además, cada autobús era distinto y no todos tenían el mismo tipo de letreros. Menos mal que al cabo de diez minutos vimos aparecer un autobús con lo que parecía ser un 402. Montamos y le dijimos al chico de los billetes que íbamos a Shwe Dagon Pagoda. No dijo que sí con la cabeza, así que ya sólo había que esperar. Lo raro es que al poco, el chico de los billetes empezó a hablarnos y a hacernos señas para que bajásemos, pero ¡estábamos casi al lado de la pagoda Sule! Le dijimos en inglés que no era la pagoda Sule si no la Shwe Dagon. El chico hablándonos en birmano y nosotros contestando en inglés que no era Sule si no Shwe Dagon. Menos mal, que hubo un viajero que hablaba inglés y nos tradujo lo que el chico nos estaba intentando decir. Resulta que en el hostal no nos habían indicado bien o se habían olvidado de decirnos que teníamos que coger el 402, pero que había que cambiar de autobús en la pagoda Sule. ¡ Por eso quería el chico que bajásemos a toda costa! El señor que había oficiado de traductor se ofreció a llevarnos hasta el otro autobús e incluso habló con el chico de los billetes para que nos indicara donde bajarnos. ¡Muy amables estos birmanos! 🙂

Letritas birmanas

Conseguimos llegar a la pagoda Shwe Dagon y tuvimos que entrar por donde los turistas y pagar los 5USD (3.85EUR) por cabeza. Da un poco de rabia tener que pagar por algo que para el resto es gratis, pero en fin… Lo curioso del asunto es que pudimos darnos cuenta de que había “cuatro” turistas en el sitio turístico por excelencia, ya que sólo había una veintena de pares de zapatos en esa entrada. Tomamos el ascensor que subía a la pagoda con un montón de locales y entre el primer y el tercer piso le dio tiempo al encargado del ascensor a echar unos rezos por nosotros.

OOOOOHHHHH. Cuantos turistas…

La pagoda mas impresionante de Myanmar

El ambiente en la pagoda Shwe Dagon era particular. Había muchísima actividad allí dentro y cada uno hacía lo que le venía en gana: unos se hacían fotos con la familia, otros hacían ofrendas, monjes meditando, chiquillos corriendo. Quedarse quieto y mirar alrededor era como estar viendo una película.

Como queríamos alguna explicación sobre la pagoda, contratamos los servicios de un guía. Este nos explicó que las pagodas había que recorrerlos en el sentido de las agujas del reloj y que en casi todas había distintas representaciones de Buda representando un día de la semana. Cada persona tenía que hacer una ofrenda al Buda del día de la semana en que había nacido. Nuestro guía sacó su calendario y vimos que yo había nacido un martes y Fred un domingo. Así que mi Buda era el del tigre y el de Fred era el del elefante. El guía nos preguntó que si queríamos hacer una ofrenda a nuestro Buda y yo decliné muy amablemente diciendo que para hacer ofrendas había que creer.

Fred y los Budas

Seguimos con la visita y nos explicó que había un Buda en el templo con los ojos de rubí. Ese Buda estaba en una habitación donde nadie tenía acceso, pero que para que la gente pudiera verlo y adorarle, habían instalado un circuito de cámaras y el Buda se podía ver en unas televesiones. Pero los ojos de ese Buda no eran las únicas piedras preciosas que había en la pagoda. En todo lo alto de la pagoda había rubíes, esmeraldas y diamantes, que cambiaban de color según incidían los rayos del sol. La mitad de la pagoda estaba forrada con láminas de oro, así que se puede considerar que era un monumento bastante ostentoso.

Monje meditando

Hippy meditando

Seguimos caminando y llegamos a un pilón donde había agua bendita. El guía nos dijo que había que derramar agua tres veces utilizando la flor de loto, así tendríamos suerte y no tendríamos ningún tipo de accidente en cualquier medio de transporte. Ya os podeis imaginar nuestra cara, pensando que precisamente el agua bendita iba a protegernos de que condujeran de cualquier manera, pero el guía, que no estaba dispuesto a que nos fuéramos sin estar bendecidos, aprovechó un descuido nuestro y allí mismo nos roció con el agua. ¡Vamos hombre! No iba a ser por él que nosotros no íbamos a salir protegidos de allí, encima que no habíamos hecho ni una ofrenda al Buda de nuestro día de la semana…

El guía nos explicó también el significado de algunos de los frescos que adornaban las paredes del templo, que no eran más que pasajes de la vida de Buda. Para aquellos que no tienen ni idea sobre su historia, la resumiré de manera rápida. Siddartha era un príncipe que vivía en una caja dorada en su palacio. Cierto día decidió renunciar a todo y se unió a un grupo de monjes que meditaban. Estos monjes era muy estrictos con la meditación y con las privaciones al cuerpo. Buda se quedó en un estado lamentable, esquelético, deshidratado y más muerto que vivo. Decidió dejar ese grupo y decidió vivir de otra forma. También meditaba, pero de forma más moderada, y fue así cómo le llegó la iluminación. El hombre, para alcanzar el Nirvana, tenía que vivir de forma moderada, sin cometer excesos. Y así fue pregonando su forma de vida. Como podeis imaginar, del mensaje que intentó transmitir Buda en su día ya no queda nada y el budismo, según se practica en el sudeste asiático, no es más que una caricatura de sus ideas. Pagodas con rubíes, personas comprando láminas de oro para forrar con ellas la imagen de Buda, gente haciendo negocios dentro de las pagodas, mujeres que no pueden entrar en ciertas partes del templo porque no estamos limpias por tener la menstruación, etc, etc. Nada nuevo que no podamos comparar con el cristianismo…

Historias de Buda

Estuvimos un buen rato por la pagoda haciendo fotos y observando a la gente. Aprendimos que las campanas hay que golpearlas tres o siete veces, dependiendo de por quién quieras pedir y leímos la historia de una campana, la única que se salvó de acabar fundida para servir de munición en la segunda guerra mundial.

El Tigre. Yo deberia estar con ellos haciendo ofrendas

Al día siguiente fuimos a visitar al mercado de la ciudad. Cuando íbamos para allá, un jovencito se acercó a hablarnos y nos preguntó que si nos importaba darle conversación para que practicara inglés y le dijimos que no. Resultó que el mercado estaba cerrado, por el fiesta del trabajo del día uno de mayo, así que a las puertas del mercado estábamos los tres sin saber muy bien qué hacer. Me acordé que la torre Sakura no estaba muy lejos y que nos habían dicho que las vistas desde su cafetería eran excelentes. Así que allí que fuimos los tres y cuando llegamos a la puerta, el chico que venía con nosotros no sabía muy bien cómo reaccionar. Sabíamos que la cafetería de la torre Sakura era muy cara y que, obviamente, los locales no podían permitirse ir allí. Fred y yo lo hablamos rápidamente y decidimos que podíamos invitarle a subir con nosotros y pagar su consumición. El chico nos decía que no al principio, pero al final le pudo la curiosidad y aceptó subir con nosotros. Le explicamos que no éramos ricos, pero que de vez en cuando podíamos permitirnos un capricho y pagar 3USD (2.31EUR) por una cocacola.

Subimos a la planta 20 y entramos en el restaurante/cafetería. La cara del chico que venía con nosotros, que tenía un nombre difícil de recordar, lo flipaba en colorines. Probablemente no había estado en un sitio tan elegante en su vida, y eso que era un lugar tirando a normalillo. Hacía comentarios sobre los uniformes de las camareras y que qué guapas eran y nosotros nos moríamos de la risa. Por supuesto, le encantó la vista que había, donde se veía toda la majestuosidad de la pagoda Shwe Dagon. Cuando vio los precios de la carta se cohibió muchísimo, pero al final pidió una cocacola. Miraba los posavasos con cara de no haber visto algo así en su vida.

Planta 20 de la torre Sakura

Nos fue contando poco a poco su historia. Venía de una familia del campo, cerca de Bagan, y había vivido dos años en Singapur (probablemente de ilegal) y era allí donde había aprendido un poco de inglés. Había vuelto de Singapur porque su madre se agobiaba con él estando tan lejos, ya que se había divorciado no hacía mucho. Tenía una hermana que vivía en otra ciudad y en Yangón sólo tenía un primo. Trabajaba como recepcionista de noche en un hostal y cobraba 40000MMK (31.59EUR) al mes, con sólo dos días de descanso. Al menos la comida y el alojamiento se los proporcionaba el mismo hostal. Su seño era trabajar en el hotel más caro de todo Yangon y por eso necesitaba practicar inglés. Nos llevó a las oficinas donde trabajaba su primo para que le conociéramos y todo, pero este no hablaba ni palabra de inglés, así que la comunicación fue bastante limitada. Al final nos despedimos de él y le regalamos uno de los posavasos de la cafetería, que habíamos cogido como souvenir.

Tomando algo con nuestro nuevo amigo

Vistas 🙂

Esa noche cenamos en un sitio que parecía muy muy cutre, pero la sopa de coco con noodles era excelente. Además, enfrente había un chico preparando churros, así que el postre estaba asegurado 🙂

Bechamel frita. Rico, rico.

Sopa de coco y noodles

Churros!!!!!

Al día siguiente pudimos ir al mercado por fin, pero en realidad no merecía mucho la pena. Estuvimos buscando telas y tejidos para llevárselos como regalo a mi madre, pero al final no compramos nada porque los colores y estampados no se ajustaban mucho a la estética europea.

A media tarde tomamos un autobús con destino a Kalaw, ciudad a unos ochenta kilómetros del Lago Inlé.

Conseils pratiques pour voyager à Myanmar

Ce post est surtout destiné aux autres voyageurs désirant voyager à Myanmar (le nouveau nom de la Birmanie).

Pagode Shwe Dagon, un des monuments les plus visités du pays

Visa pour Myanmar depuis Bangkok

Dans notre cas, nous avons choisi de faire faire le visa pour Myanmar depuis Bangkok. C’est à notre connaissance le seul endroit où il est possible d’obtenir un visa en dehors de son pays d’origine.

Nnous nous rendons donc à l’ambassade de Myanmar, accessible depuis le métro Surasak (coordonnées GPS de l’ambassade : 13.720583, 100.52442).

Ca se passe de la manière suivante : il faut tout d’abord se rendre dans le magasin de photocopies qui se trouve à deux pas de l’ambassade et acheter le formulaire pour 5 THB (0.13EUR). C’est aussi possible de l’obtenir à l’ambassade, mais la pile de formulaire est limitée. Le formulaire est facile à remplir. Il faut juste penser à avoir une adresse à Myanmar (n’importe quelle adresse d’hôtel a Yangoon convient), et remplir un historique de ses deux derniers emplois (dates, lieu, et fonction exercée, ils ne demandent même pas le nom de l’entreprise). Juste penser à éviter de mentionner les professions mal vues par les autorités, comme journaliste ou écrivain. Il faut ensuite joindre une photocopie de son passeport et deux photos d’identité (tout est faisable au magasin de photocopies pour un prix raisonnable, 30 THB (0.75EUR) la photocopie et 100 THB (2.50EUR) les 4 photos).

Magasin de photocopies près de l’ambassade de Myanmar à Bangkok

Ensuite il faut faire la queue devant l’ambassade (à l’ombre heureusement). L’ambassade ouvre à 9h, mais la queue commence autour de 7h. Ce n’est pas forcément une bonne idée d’arriver trop tôt car avant 9h la queue n’avance pas. Mais après 10h, c’est risqué car les portes de l’ambassade ferment dès qu’un certain quotat a été atteint.

Une fois admis dans la salle d’attente de l’ambassade, il faut prendre un ticket et attendre son tour. Le prix du visa dépend du délais souhaité : 2j ouvrables, 860 THB (21.50EUR), visa le lendemain après-midi, 1040 THB (26.00EUR), visa l’après-midi du même jour 1280 THB (32.00EUR). Pour obtenir son visa le jour d’après ou le même jour, il faut joindre un justificatif prouvant qu’on a un vol ne permettant pas d’attendre 2j.

L’ambassade garde les passeport et remet un reçu comportant la date à laquelle il faut aller chercher son visa.

Il faut donc revenir deux jours après, l’après-midi cette fois (l’ambassade ouvre à 15h), faire la queue au soleil (pensez à prendre chapeau ou ombrelle), pour finalement récupérer son passeport. Le visa est valable pour une entrée sous 3 mois, et pour une durée de 28 jours après la date d’entrée. C’est largement suffisant pour visiter les principaux sites touristiques en prenant vraiment son temps.

C’est plutôt simple, même si c’est pénible, et pas de mauvaise surprise à attendre, si ce n’est les jours fériés. Voici la liste pour l’année 2013 :

Argent

Myanmar ne disposant pas de distributeurs d’argent, nous devons faire le plein d’argent avec d’y aller. La monnaie birmane, les Kyatts, ne se trouvent qu’à Myanmar, et là-bas ils ne changent que les Euros ou les Dollars. Malheureusement, les distributeurs automatiques de Bangkok ne permettent de retirer que des Baths (sauf à avoir un compte dans une banque Thaï). Nous allons donc devoir changer nos Baths en Dollars, puis une fois à Myanmar, changer une partie de nos Dollars en Kyatts. Ça fait en tout 3 changements de devise :

EUR (Euros) → THB (Baths) par notre banque émettrice
THB → USD (Dollars) dans une banque à Bangkok
USD → MMK (Kyatts) à l’aéroport à Yangoon

Pour le premier changement, rien de négociable, il faut, comme on le fait depuis 8 mois se soumettre au taux de change de notre banque (qui n’est pas si mal) et retirer par carte bleu dans un distributeur (rappel : ne pas utiliser une banque Thaï au risque de se voir facturer 150 THB (3.75EUR) par retrait).

Pour le second changement, nous faisons le tour des banques du centre ville de Bangkok. Les taux de change ne varient pas trop d’une banque à l’autre, mais nous avons une contrainte : il nous faut des billets neufs car, pour une obscure raison, les billets usés ne sont pas acceptés à Myanmar. La banque Kasikorn de l’Exchange Tower nous donne des billets neufs, en revanche la banque «  Krung Thai bank » (toujours à l’Exchange Tower), qui a un taux de change légèrement plus intéressant n’a que 6 billets de 100 USD (77.00EUR) dans sa caisse. Nous devons donc choisir parmi eux les 3 moins abîmés des trois. Ils ne sont pas en mauvais état, juste un peu pliés. Mais j’arriverai tout de même à les changer à Yangoon.

Dernier point : les grandes démonimations (billets de 100 USD (77.00EUR)) se changent plus facilement à Myanmar, et coûtent moins cher à Bangkok.

Itinéraire

Nous sommes resté 20j à Myanmar, mais nous aurions pu boucler le même itinéraire, sans courir, en 16 ou 17 jours.

Notre itinéraire fut le suivant :

  • Yangon, 2 jours et demi
  • Kalaw, 1 journée pour se reposer de la nuit en bus et pour préparer le trekking
  • Trekking Kalaw-Lac Inle. 2 jours et demi
  • Lac Inle, 3 jours et demi, dont 1 de repos
  • Bagan, 2 jours et demi. Une journée et demi aurait suffit.
  • Mandalay (première fois), une demi-journée pour visiter Amarapura
  • Hsipaw, 2 jours
  • Train Hsipaw-Pye O Lwin, puis bus à Mandalay, 1 journée
  • Mandalay (deuxième fois), 3 jours : une journée pour visiter Mingun, une journée pour visiter Mandalay Hill, une journée de repos. Il aurait été possible de tout faire tenir en une seule journée.
  • La journée et demi qui manque au décompte correspond aux longs trajets en bus diurne

Notre itinéraire se goupille pas mal, la seule chose qu’on pourrait changer, c’est s’arranger pour faire Mandalay avant Bagan afin de faire le trajet Mandalay-Bagan en bateau dans le sens du courant. Mais comme notre aéroport final était à Mandalay, nous n’avions pas trop le choix.
Nous ne sommes pas allés au fameux, Rocher d’Or, au Sud de Yangon. Il faut 3 jours pour faire l’aller-retour depuis Yangon.

Il y a aussi un peu de plage à faire.

Pensez à vérifier sur le site de l’ambassade de France les zones à éviter. Ca change parfois, et en général ça correspond à des zones proche des frontières.

Bagan

Logement

Pour les touristes étrangers, l’offre de logement est limitée. En effet, les hôtels ou chambres d’hôtes ont besoin d’un permis spécial pour accueillir des étrangers. En période creuse, nous n’avons eu aucun problème pour trouver un hôtel, mais en période haute, il vaut mieux réserver (pas forcément tout réserver avant d’arriver dans le pays, mais réserver au fur et à mesure par téléphone 3 jours en avance).

Par rapport au reste de l’Asie du Sud-Est, le rapport qualité-prix de l’hébergement est très mauvais, mise à part Kalaw, où les hôtels sont bon marchés mais de mauvaise qualité (donc un rapport qualité-prix moyen), et Hsipaw où nous avons eu un hôtel correct pour un prix moyen. Ordre d’idée : Mandaly, 25 USD (19.25EUR) la chambre pour deux, 20 USD (15.40EUR) au Lac Inle et 16 USD (12.32EUR) à Hsipaw. Mais la bonne nouvelle, c’est que le petit déjeuner est toujours inclus, ça varie du mangeable au très bon.

Les chose à ne pas négliger dans le choix de l’hôtel :

  • Les toilettes. Parfois il s’agit de toilettes à la turque avec un seau d’eau en guise de chasse d’eau. Si vous n’aimez pas l’exotisme dans la salle de bains, il faut demander des « western toilets ». Autre chose : comme le siphon n’existe pas à Myanmar, parfois il est plus agréable d’avoir une salle de bain commune pour éviter d’avoir les odeurs dans la chambre. Et dernier point : prévoir un rouleau de papier toilette au cas où l’hôtel n’en fourni pas. Ça vous servira également aux restaurants.
  • Le générateur. Selon les villes l’électricité est coupée entre 50 et 20% du temps. Le générateur permet de continuer à avoir la lumière, le ventilateur, et internet pendant les coupures. Parfois il est même connecté à la climatisation, mais seulement dans les hôtels les plus chers.

Chambre d’hôtel à 13 USD (10.01EUR) à Kalaw

Transports

Les bus : rien de spécial. Il sont correct, sans être très luxueux. En général ils sont climatisés et une bouteille d’eau est donnée à chaque passager. Durant tout le trajet, il y a la TV, avec le volume à fond. Au choix : téléfilm mélodramatique (l’avantage c’est qu’on comprend l’intrigue même sans parler un seul mot de birman), ou musique pop birmane. Pas d’arrêt pipi, mais des arrêt repas ; il faut en profiter à ce moment-là. A noter qu’il existe des VIP bus, très confortables, sur certains trajets.

Beaucoup de routes de montagne, les sacs à vomis ne sont pas distribués pour rien. La vitesse moyenne des bus dépasse rarement le 50km/h, donc les trajets sont vite longs.

A noter qu’on peut toujours réserver son bus depuis l’hôtel, très souvent sans commission (sauf à l’ET Hotel à Mandalay). Parfois le bus passe vous chercher, parfois il faut aller au terminal. Dans les petites villes, le bus s’arrête au centre, à Mandalay et Yangon, il s’arrête au terminal de bus.

Les pick-ups. Ce sont des petits camions aménagés avec deux bancs en vis-à-vis. Ils servent à transporter aussi bien des passagers que des marchandises, et souvent les deux en même temps. C’est pas cher, pas confortable, et plutôt dangereux, surtout si on se retrouve debout sur le hayon ou assis sur le toit. Mais des fois, c’est la seule solution, et c’est toujours mieux que marcher.

Un des fameux pickups

Les pirogues : le moteur est très bruyant (moteur de tondeuse à gazon), et s’il y a du vent, on se mouille, vérifier qu’un parapluie est fourni si vous n’avez pas le vôtre.

Les bateaux : les hors-bords ont la réputation d’être dangereux. Nous n’avons pris qu’un bateau lent pour une traversée d’une heure. C’est lent mais confortable.

L’avion : nous n’avons pas tenté. C’est pas au top niveau sécurité, mais c’est surement moins dangereux que le bus. Ils fonctionnent comme un bus : les bagages sont à récupérer sur le tarmac, et les avions font toujours la même boucle, et les gens descendent à leur destination. Donc il est possible d’avoir deux décolages-atterrissages pour certains trajets.

Vélo-pousse-pousse

Télécommunications

Les SIM étrangères ne fonctionnent pas. Nous n’avons pas acheté de SIM locale.

Les hôtels ont souvent internet. La connexion va de lente à très lente. Dans les cybercafés, c’est toujours très lent. Le problème sont les coupures de courant, fréquentes. En général, lorsqu’il y a un générateur, internet continue de fonctionner lors des coupures.

Nous n’avons pas eu de problème de censure. Skype, facebook et gmail fonctionnent, et tous les sites étrangers auxquels nous avons tenté d’accéder. En cas de problème, il est toujours possible d’utiliser un proxy classique ou un proxy web type https://www.polysolve.com/

Nourriture

Très variable. Excellente à Bagan et Yangon, moyenne à Mandalay, et médiocre au Lac Inlé (sauf pendant le trekking).

Niveaux spécialités, les soupes et les curries sont souvent réussis. Les curries sont préparés de manière Shan ou de manière Indienne. La recette indienne est bien meilleure.

Comme souvent en Asie du Sud-Est, les jus de fruits sont excellents.

Au petit déjeuner, lorsqu’il y a le choix éviter la confiture, qui n’est presque jamais de la vraie confiture, et demander plutot un « banana pancake ».

Au niveau des restaurants, plus le siège est inconfortable (exemple : un tabouret dans la rue), moins c’est cher. Parfois les prix ne sont pas indiqués, mais les arnaques sont rares. Moins c’est touristique, plus les gens sont honnêtes.

Excellent curry, à remarquer la hauteur des chaises et de la table

Pour choisir les bon restaux, éviter la Lonely Planet qui fait monter les prix de tout ce qu’elle touche. Le mieux est d’aller là ou il y a le plus de locaux. Il faut juste prendre en compte qu’ils mangent plus tôt que nous.

Béchamelle fritte, idéale pour l’apéro

La météo

La haute saison se siture entre novembre et février : il fait plus frais et il ne pleut pas. A partir de mars, il fait très chaud (nous avons eu 45°C à Mandalay à midi en plein soleil). Les pluies commencent entre mai et juin. Elles sont rafraichissantes, mais torrentielles, surtout au début. Au Lac Inlé et à Hsipaw, comme on est en altitude, les températures sont beaucoup plus supportables.

Les gens

D’une manière générale, les gens sont accueillants, souriants, ouverts sur le monde extérieur, honnêtes, et d’un culture totalement différente de la nôtre. Sauf à Bagan, où le touriste est considéré comme un billet de cent dollars sur pattes, et bien sûr dans les terminaux de bus, où il faut s’attendre à être harcelé.

Mais attention à l’excès de confiance, nous avons entendu parler de vols dans certains hôtels, et nous avons eu une fois une (petite) mauvaise surprise en commandant quelque chose sans avoir demandé le prix.

En tant que locuteur anglais potentiel, les touristes attirent beaucoup les étudiants désireux d’exercer leur anglais. En général c’est une bonne occasion d’en apprendre plus sur le pays. Message pour les français : faites un effort sur l’accent sinon vu le nombre de touristes français, dans quelques années tous les jeunes parlerons anglais avec notre accent.

Pratiquant d’anglais à Yangon

Pour les femmes : si vous ne voulez pas attirer les regards, mieux vaut éviter les mini-jupes et les hauts sans manches ou décoltés.

Note

Avant d’entrer dans le pays, n’oubliez pas de vous informer de la situation politique et économique : site de l’ambassade de votre pays, blogs, et surtout forums de voyage. Rien n’est stable et tout évolue vite, heureusement souvent pour mieux. Une fois à l’intérieur du pays, certaines informations sont occultées par les autorités. Si une émeute éclate dans la banlieue de Yangon, vous serez plus facilement au courant en étant à Paris qu’à Yangon.
Enfin, tout évoluant vite, les guides de voyage sont vite périmés.

Ecriture birmane, chiffres et lettres. Ne pas oublier de se munir d’une traduction des chiffres

 

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