Après les adieux à l’aéroport de Madrid, deux vols, une escale à Sao Paolo, 19h d’avion, trois repas en avion, deux paquets de cacahuètes, et après avoir appris quelques phrases en portugais grâce à TAM, nous arrivons enfin à Lima.
Enfin pas tout à fait : il reste 30min de taxi. Je remarque une bonbonne de gaz dans le coffre : au Pérou, le GPL étant 10x moins cher que les autres carburants, tout le monde roule au GPL. Cela nous permet de nous rendre compte des règles de circulation au Pérou :
- Pas de priorité à droite, mais des dos d’âne avant l’intersection. S’il n’y a pas de dos d’âne, le premier qui klaxonne passe.
- Le piéton n’a jamais la priorité, sauf quand un feu rouge coupe la circulation. Mais dans ce cas les voitures qui ont feu vert et qui tournent on quand même priorité. Donc surtout ne pas traverser de la même manière qu’en Asie, le flot de voiture n’évite pas les piétons.
- En cas de dépassement le véhicule rattrapé est averti par klaxon et doit se mettre au maximum de côté.
- Lorsqu’un véhicule hésite à s’insérer, il est encouragé par les klaxon des véhicules de derrière.
- Les feu et le sens de circulation dans les ronds-points sont la seule chose à peu près respectée.
L’avantage de ces règles, c’est que du coup la circulation est fluide, sauf sur la voie intra-urbaine de Lima qui est presque toujours saturée.
Lima ressemble à Paris en certains points : le ciel y est toujours gris, c’est rempli de voitures, les transports en commun du centre ville y sont efficaces, les gens sourient peu. En revanche, grosse différence, les gens sont sympathiques et n’hésitent pas à aider. Et le taxi et les restaurants coûtent dix fois moins cher.
Niveaux visites, nous verrons quelques expos de peinture aux hasard des rues. Bel effort de la municipalité pour l’accès de tout le monde à la culture : c’est toujours gratuit. Nous verrons les deux quartiers ‘riches’ de Lima : Miraflorès, avec ses falaises verdoyantes qui plongent dans une mer aux vagues parfaites. Ça doit être magnifique quand il fait beau, mais là le petit vent froid et les nuages ne donnent pas envie de se baigner et ne permettent pas aux parapentes de voler (il y a un décollage en haut des falaises pour faire du soaring, c’est-à-dire du vol face au vent).
L’autre quartier que nous visiterons est le quartier historique, aux nombreuses bâtisses de style colonial, dont les couleurs nous rappellent un peu celles de Nice. Le centre historique se termine au niveau du fleuve. C’est un torrent boueux (200L/seconde environ), qui en plus en ce moment était contenu entre deux grands murs de béton pour laisser place à un chantier : il s’agit de faire passer la voie rapide par le lit du fleuve et de remettre en suite le fleuve par dessus le toit de la voie rapide. Meilleure solution que de le faire passer dans un tuyau comme le Payon à Nice.
Nous visiterons également un le ‘Parque de la Reserva’ et son « circuit magique de l’eau », du style ‘les grandes eaux de Versailles’. Assez étrange de trouver ça dans une zone semi-désertique.
Nous n’irons pas plus loin sur les conseils d’un policier.
Quelques anecdotes :
- Ici les aliments ont des noms différents que en Espagne. Ce qui fait que soit on demande au serveur d’expliquer tous les plats, soit on commande au hasard.
- Lima dispose d’un bus métropolitain. C’est un mélange entre bus et métro : de grands bus à soufflet circulent sur une voie réservée et s’arrêtent devant des quai qui disposent de portes automatiques. Le système pour payer est simple : chaque trajet coûte 1,5 soles et on paie en faisant biper une carte à l’entrée des portiques. Il faut donc acheter une carte (4,5 soles) et la charger. Nous avons mis 20 soles dans le distributeur automatique, sans remarquer l’écriteau indiquant que la machine ne rend pas la monnaie. Du coup nous avions largement trop sur notre carte (10 trajets). Sur les conseils d’un employé, nous nous sommes mis devant le portique d’entrée et avons fait passer avec notre carte les passagers qui avaient S/. 1,5 en monnaie et qui ne voulaient pas faire la queue pour recharger. Méthode assez efficace qui permet en plus d’avoir de la monnaie.
- A Lima, la police dispose d’une unité spéciale : « La Police Civique », dont le rôle est d’encourager les gens à se comporter de façon civilisée. Nous somme même tombé sur un concert qu’ils organisaient avec un groupe crée pour l’occasion. Tout autour du concert il y avait des pancartes du style « Respectez vos voisins », « Ne salit pas la rue »
- J’ai acheté un bonécharpe : un bonnet dont le sommet se prolonge en écharpe
- Toutes les collégiennes n’arrêtent pas de me demander si elles peuvent faire une photo avec moi